Hérault : les agriculteurs maintiennent la pression, une nouvelle opération était organisée mardi à Clermont
|Cette fois encore les productions étrangères ont été visées. Archives ML du 30 janvier. – JM
Mardi soir, une nouvelle opération a été organisée par les agriculteurs en colère, à la Salamane.
Une sorte de réplique de l’opération survenue à Clermont, le soir du 30 janvier, a été organisée ce mardi 13 février, au soir, toujours à la Salamane. Une fois encore, des agriculteurs ont fermé l’A75 et mis en place des barrages filtrants visant les produits étrangers. Des denrées “prélevées” dans les semis puis transmises à des associations caritatives : Une asso de Ceyras, l’association Tous pour un de Béziers… "Et je suis allé livrer l’association Les maraudes 34. Mis à part une cagette de poivrons sur laquelle un camion a malheureusement roulé, rien n’a été gâché", assure Arnaud Poitrine, viticulteur à Cabrières, affilié à la Coordination Rurale.
"Nous restons mobilisés"
Mardi, alors que des réponses ont été apportées par le gouvernement, nombre d’agriculteurs, insatisfaits des avancées, et du tempo de leur mise en œuvre, entendaient maintenir la pression. "L’idée, c’était aussi d’obtenir un rendez-vous avec le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch", explique l’agriculteur. Des échanges ont donc eu lieu ce jeudi avec le représentant de l’Etat. "On va attendre un peu, pour voir comment cela rebondit, mais nous restons mobilisés", assure le représentant syndical reçu, avec celui de la Coordination Rurale 34 et "une petite délégation, avec des agriculteurs non syndiqués, un céréalier et une maraîchère, afin que chacun puisse expliquer ses problèmes dans sa partie."
Sur les années blanches
Et le viticulteur de préciser les raisons de ce sursaut de colère : "Quand le ministre est venu à Cournonterral, (le 2 février), il a annoncé que nous pourrions bénéficier des aides d’urgence sur les feuilles de récolte de 2018 à 2022. Or, là, 2018 n’y est plus. Cela écarte des agriculteurs du dispositif. C’est un peu ce qui a redéclenché la mobilisation. D’autant que nous n’avions qu’une semaine pour remplir des dossiers. Là, on a obtenu un allongement de ce délai… Et on demande encore, comme cela avait été annoncé, d’avoir le choix de 2018 à 2022."