Il frappe deux femmes et se rebelle : le Montpelliérain est condamné une 18e fois

Les gendarmes avaient interpellé l’homme violent à Saint-Jean-de-Védas. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Un homme qui avait frappé deux femmes, à Pignan et Saint-Jean-de-Védas, s'était aussi rebellé lors de son interpellation par les gendarmes. Il a écopé d'une peine de prison ferme.

Âgé de 43 ans, Yoann est un habitué du tribunal correctionnel. Il a accumulé 17 condamnations de 2003 à 2020, la majorité pour des violences, surtout sur ses compagnes ou ses ex.

Le 16 février, à Pignan, il s’en est pris à l’une d’entre elles. "Il m’a attrapé au niveau de la gorge et m’a donné des gifles, j’étais sûr qu’il allait me tuer ce soir-là", a-t-elle témoigné.

Celle-ci avait déjà appelé les gendarmes le 31 janvier, en signalant qu’il essayait de s’introduire chez elle.

Trois mois après, tout juste sorti de prison, il s’est invité chez une de ses connaissances, dans un hôtel de Saint-Jean-de-Védas. Il lui a porté un coup de poing. Et s’il a nié cette agression, il ne s’explique pas la trace que cette violence a laissée sur le visage de la victime.

Les gendarmes l’avaient interpellé, mais Yoann s’était rebellé, blessant un des militaires au coude. Autant de faits commis en récidive.

S’exprimant d’une voix faible devant les juges, le prévenu a expliqué qu’il était ivre ce jour-là et ne se souvenait de rien. "Si le gendarme le dit, c’est que c’est vrai".

"Je picole trop"

Yoann s’est quand même souvenu que la victime lui avait "donné des gifles". Ce qu’il n’avait jamais dit auparavant. "Vous avez la mémoire sélective", lui a lancé la juge.

"Avez-vous un problème avec la violence", l’a questionné la présidente. "Non, avec l’alcool, je picole trop". "Mais tous les alcooliques ne sont pas violents".

Le quadragénaire a bénéficié de neuf sursis judiciaires au fil des ans. Cinq d’entre eux ont été révoqués par la justice. "Il n’a pas su saisir les occasions que lui donnait la justice", a observé le procureur.

Il a requis deux ans de prison avec mandat de dépôt, et plusieurs interdictions dont celle de résider dans l’Hérault pendant trois ans.

"C’est quelqu’un de malheureux qui est dans une logique d’échec, a plaidé son avocat. Mais ce n’est pas un monstre. Les deux victimes ont refusé le certificat médical, et il n’y a pas de témoin, ce sont des violences réciproques".

Le tribunal ne l’a pas entendu ainsi. Yoann a écopé de deux ans de prison, dont trois mois avec sursis. Il a interdiction de s’approcher de ses victimes.

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