Il menace son avocate et crie au complot : il écope de 8 mois de prison

Il menace son avocate et crie au complot : il écope de 8 mois de prison

L’avocate Olivia Betoe Evie victime d’appels malveillants de la part de son ancien client. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE

Mécontent de sa condamnation, le prévenu s’en prend à son conseil.

En avril 2022, Me Olivia Betoe Evie, commise d’office, intervient dans les intérêts de son client. Ce dernier, poursuivi pour des faits de violences, écope d’un an de prison avec sursis.

En octobre, Michel, 61 ans, reprend contact et souhaite mettre en cause les policiers d’Alès ainsi que le parquet. L’avocate l’oriente alors vers un autre cabinet. Pas satisfait de cette réponse, Michel contacte son conseil à de nombreuses reprises et monte en pression.

Les appels sont de plus en plus menaçants. "Vous allez faire ce que je vous dis, sinon je vais vous faire la vie dure. Je vais vous écraser. Je suis innocent. Vous allez le payer très cher."

L’avocate dépose plainte et Michel est convoqué au tribunal d’Alès ce mardi matin. À la barre, l’homme se défend seul et frôle l’outrage à magistrat : "Je voulais porter plainte contre les policiers dans l’affaire où j’ai été condamné. Je voulais récupérer mes documents et l’avocate a tout donné au procureur. Comment je peux me défendre ? C’est pas des documents qui devaient aller au parquet mais être utilisés pour que j’étaye ma plainte contre les policiers. J’ai juste réclamé mes papiers et elle ne répond jamais. Pourquoi mes plaintes sont classées sans suite ? Elle est où la justice ?"

Le bâtonnier Garcia assure la défense de sa consœur : "Il faut que le prévenu comprenne que ce dossier est clos. Le conseil a tout fait : l’intervention en garde à vue, la vérification de la peine. Le parquet avait ordonné un défèrement et une audience de “plaider coupable”. Le prévenu avait reconnu les faits. La peine a été homologuée après validation par un autre magistrat. L’avocat a fait office de filtre, il n’y a rien à lui reprocher."

Dans ses réquisitions, Quentin Larroque, substitut du procureur, souligne "les dispositions d’esprit du prévenu qui le conduisent à désigner des coupables : la police, le parquet, les avocats, les magistrats…" Et de réclamer six mois de prison avec sursis probatoire.

Au final, le tribunal prononce une peine de huit mois de sursis probatoire pendant trois ans, avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime.

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