“Il n’a pas osé sortir, de peur d’être attaqué” : des sangliers sèment la panique depuis plusieurs mois dans une résidence

Près d’une dizaine de sangliers vient régulièrement dans cette résidence du 10ᵉ arrondissement de Marseille la nuit, occasionnant de nombreux dégâts. (Illustration) MAXPPP – Florian Launette & Mégane Chêne

Depuis plusieurs mois, une résidence du 10e arrondissement de Marseille subit les assauts réguliers de sangliers. Ces intrusions nocturnes, devenues de plus en plus fréquentes, causent des dégâts matériels et créent un sentiment d’insécurité parmi les habitants. Face à cette situation, les résidents réclament une intervention rapide.

C’est une résidence de Marseille, des sangliers ont fait leur apparition au printemps dernier. Ces animaux sauvages, apparemment attirés par les massifs fleuris, viennent régulièrement retourner la terre et saccager les espaces verts à la recherche de nourriture. "Ils arrivent le soir, remuent tout, et au matin il ne reste plus rien", explique Danielle Godefroy, gardienne de la résidence à France Info. "En 27 ans, c’est la première fois que cela arrive ici", ajoute-t-elle, stupéfaite par cette intrusion inédite.

Coincé dans sa voiture face aux sangliers

Les conséquences ne sont pas seulement visibles dans les jardins. Les résidents eux, vivent désormais dans l’inquiétude. Donovan, l’un des habitants, a vécu une expérience particulièrement marquante et s’est confié à nos confrères. Alors qu’il rentrait chez lui vers 4 heures du matin, il a trouvé plusieurs sangliers sur le parking. Craignant une attaque, il est resté bloqué dans sa voiture pendant près de deux heures. "Il n’a pas osé sortir, de peur d’être attaqué", raconte encore Danielle Godefroy, relatant l’angoisse partagée par d’autres voisins. Plusieurs d’entre eux se sont même retrouvés coincés, incapables de sortir de la résidence pour se rendre au travail.

Une réponse attendue des autorités

Face à ces intrusions récurrentes, les résidents ont tenté de réparer eux-mêmes le grillage de la résidence, cassé par les sangliers. Mais ces initiatives improvisées ne suffisent pas. Des démarches ont été faites auprès de la mairie, et certains ont même contacté des associations de chasseurs pour tenter de poser des pièges. Pour l’instant, la mairie des 9e et 10e arrondissements a transféré le dossier au service "Animal en ville", sans réponse concrète pour le moment.