“Il ne doit y avoir aucun tabou” : une nouvelle loi immigration annoncée pour 2025, cette mesure phare que le texte devrait contenir
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Ce dimanche 13 octobre la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a indiqué sur le plateau de BFMTV qu'un nouveau texte serait nécessaire en 2025.
"Il y aura besoin d’une nouvelle loi immigration" en 2025, notamment pour prolonger la durée de rétention administrative des immigrés clandestins jugés dangereux, a déclaré dimanche sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
La mort de Philippine en toile de fond
Cette loi permettra "la prolongation de la durée de détention dans les centres de rétention administrative", a-t-elle indiqué, évoquant cette proposition de Bruno Retailleau "qui doit permettre de faciliter la prolongation du maintien des étrangers en situation irrégulière qui présentent des profils dangereux dans les centres de rétention administrative jusqu’à 210 jours".
Cette disposition a émergé suite à l'émoi suscité par le meurtre de Philippine. Le suspect âgé de 22 ans et en situation irrégulière avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019. Il avait été "libéré, en fin de peine, au mois de juin 2024", selon le parquet de Paris.
Il était sorti de détention le 20 juin et avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz, selon une source proche du dossier à l'AFP.
"Aucun tabou"
Le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d'une obligation de pointer. Le 4 septembre, le Maroc avait fait "parvenir l'autorisation d'expulsion" aux autorités françaises, selon cette même source.
Ce "crime est abominable", avait alors écrit Bruno Retailleau dans un communiqué. "C'est à nous, responsables publics, de refuser la fatalité et de faire évoluer notre arsenal juridique, pour protéger les Français. S'il faut changer les règles, changeons-les."
Maud Bregeon (porte-parole du gouvernement): "Il faudra une nouvelle loi immigration" pic.twitter.com/EGvnSLH8co
— BFM Politique (@BFMPolitique) October 13, 2024
"On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions", a de son côté ajouté Maud Bregeon. Avant de conclure :"Il ne doit y avoir aucun tabou en matière de protection des Français."