“Il nous manque un élément” : un an après la mort d’un jeune Montpelliérain, tué d’une balle dans la tête, le mystère reste total

"Il nous manque un élément" : un an après la mort d’un jeune Montpelliérain, tué d’une balle dans la tête, le mystère reste total

"Il nous manque un élément" : un an après la mort d’un jeune Montpelliérain, tué d’une balle dans la tête, le mystère reste total

Khalid Aït Haddou avait 26 ans. MIDI LIBRE

Khalid Aït Haddou, 26 ans, a été retrouvé mort le samedi 10 juin 2023 à proximité du centre équestre de Saint-Georges-d’Orques, près de Montpellier. Il avait disparu quatre jours plus tôt, et l’enquête ouverte par le parquet pour "assassinat" n’a pour l’instant pas permis de comprendre ce qui lui est arrivé, au grand désespoir de sa famille.

"On s’endort en y pensant, on se réveille en y pensant, c’est une souffrance permanente. On subit une injustice que l’on n’arrive pas à comprendre, et on n’a pas les mots pour exprimer notre douleur." Khadija, pâtissière, et Adoud, entrepreneur en bâtiment, ne cachent pas leur désarroi ce jeudi 20 juin à Montpellier, plus d’un an après la découverte près du centre équestre de Saint-Georges-d’Orques du corps de leur frère cadet Khalid, tué d’une balle dans la tête.

"Jovial, dynamique et très volontaire"

Âgé de 26 ans, Khalid Aït Haddou était le dernier de cette famille de six frères et sœurs, qui ont tous grandis dans le quartier du Petit Bard, et travaillent tous aujourd'hui, après avoir réussi dans la vie. Khalid lui-même avait monté à 19 ans un snack, Home Burger, dans le quartier Alco, qu’il avait fait tourner avec un associé en travaillant beaucoup. "Il était jovial, dynamique et très volontaire", explique sa sœur, "il était bien dans le secteur commercial, il a le sens du contact, ça lui correspondait bien."

Khalid est aussi décrit comme un bosseur, présent dans son commerce de 17 h à 5 h du matin, et n’avait aucun antécédent auprès de la police et de la justice. "Il habitait toujours chez nos parents, et ne découchait jamais" insistent ses proches, "il avait une relation très forte avec ma mère." Fin 2022, il décide toutefois de vendre les parts de son snack à son associé, pour faire une pause, avant de lancer une nouvelle activité commerciale.

Une vingtaine de ses amis le recherchent

Le mardi 6 juin, alors qu’il est prévu qu’il passe la soirée auprès de sa mère, il passe brièvement à l’appartement avant de ressortir. "Dans dix minutes, je suis là" dit-il. Le lendemain, il est introuvable, et sa famille s’inquiète. "L’un de ses amis nous a dit qu’il l’avait déposé dans la soirée à Saint-Georges d’Orques où il devait aller voir une fille" explique Khadija.

"Sa disparition était tellement anormale que ça a été le branle-bas de combat, tout le monde s’est mis à le chercher" : une vingtaine d’amis et de proches se rendent à Saint-Georges, sans résultat.

Un pistolet automatique près du corps

Ce n’est que le samedi, grâce à la géolocalisation de son téléphone, que son corps est retrouvé, à une cinquantaine de mètres en contrebas de l’avenue Justin-Bec, près du centre équestre. Khalid est sur le dos, les bras écartés, avec une balle dans la tête et un pistolet automatique près du corps.

"C’est une mort inexplicable et qui reste inexpliquée, un an après, relève Me Mathieu Montfort, l’avocat de la famille de Khalid. Il n’y a rien d’anormal dans sa vie, rien qui puisse laisser penser qu’il a des ennuis, qu’il se protège avec une arme ou qu’il est conduit dans un traquenard."

Aucune raison de se suicider

Du côté des enquêteurs, les investigations pourtant fournies n’ont pas permis d’être certain de l’intervention d’un tiers dans cette mort violente. "Personne dans son entourage n’évoque le fait qu’il ait pu avoir des raisons de se suicider", rétorque Me Montfort.

Aujourd’hui, les frères et sœurs de Khalid espèrent qu’un témoin qui soit passé ce soir-là près du centre équestre de Saint-Georges-d’Orques se souvienne d’un détail précis, ou qu’un proche du jeune homme puisse peut-être se décider à faire connaître à la police un indice capital. "Il nous manque un élément matériel, qui permette à l’enquête d’aboutir", souligne Me Montfort.

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