“Il n’y a pas de limites avec Alix” : Nadia Fossier, alias Alix Dardel dans Un Si Grand Soleil, se confie sur son rôle, “un modèle de femme”

Nadia Fossier incarne Alix depuis la saison 2 d’Un si grand soleil. – Cecile Mella

Apparue à partir de la saison 3 d’Un si grand soleil, la galeriste Alix Dardel est incarnée par la dynamique Nadia Fossier. La comédienne apprécie son personnage qu’elle considère comme un modèle pour les femmes. Comme toujours, Alix va passer du temps au commissariat et peut-être faire une rencontre qui compte.

Vous avez rejoint la série Un si grand soleil il y a 3 ans. Cela été facile pour vous ?

Ça ne pouvait que me plaire parce qu’il y a beaucoup d’amis à moi qui étaient déjà dans la série et qui m’avaient déjà raconté beaucoup de choses. Donc oui, j’avais envie de rentrer dans cette grande famille. Et puis surtout, quand j’ai lu le rôle d’Alix, je me suis dit qu’il y avait beaucoup de choses à faire. C’est un personnage très complexe avec beaucoup de facettes à jouer. J’appelle ça plutôt un portrait de femme, de la femme de 50 ans qui est celle de maintenant, et qui est donc très libre au fond d’elle. Il n’y a pas de limites avec Alix. Elle va aller là où on ne l’attend pas. Toutes les femmes aimeraient bien, je pense, tendre vers ces choix-là, que ce soit sur le plan professionnel, sur le plan amoureux. La société nous interdit beaucoup de choses, et je trouve que ce rôle-là permet d’aller dans des endroits où on n’a pas l’habitude d’aller. Ils ont fait un mix à l’écriture entre cette femme qui est libre vis-à-vis des hommes, et puis son travail. Il faut dire qu’elle n’y connaît pas grand-chose à l’art. Elle va commencer à connaître un peu plus mais voilà, elle va faire des faux tableaux. Elle passe un peu sa vie au commissariat et ça l’amuse, puisqu’elle les aime bien les flics.

En tant que galeriste, vous êtes sympa, dynamique mais vous êtes quand même dans les embrouilles.

Des fois, c’est un peu malgré elle. Là, on va se demander dans les prochains épisodes, est-ce que c’est elle ou pas ? Elle rentre dans les embrouilles mais malgré elle, vraiment. Je pense que c’est Pierre Richard. Lui, c’est toujours un peu instinctif mais là elle va pousser sa destinée pour s’en sortir. C’est une femme seule, il faut qu’elle trouve des solutions rapidement. Alix, elle a le pôle amoureux. Enfin quand elle l’a. Quand elle ne l’a pas, elle le cherche. Elle a le pôle de l’amitié, avec Ludo (Folco Marchi). Il y a plein de gens autour d’elle qui sont très présents.

Vous êtes soupçonnée d’une arnaque à l’assurance mais ce n’est pas tout.

Oui, il y a la rencontre avec Nicolas, un nouvel amoureux. Elle ne sait pas trop au début si vraiment elle est amoureuse ou pas. C’est un conservateur de musée. Elle est attirée et elle n’a pas envie de rester seule. Au début, c’est un peu léger. Alors, va-t-elle tomber amoureuse ou pas ? Telle est la question. Et puis elle va surtout embaucher une petite jeune, parce qu’elle en a besoin pour la galerie qui est en train de s’agrandir. Ça marche bien. Elle a réussi son pari. C’est ça qui est intéressant chez elle aussi. C’est qu’elle se donne des objectifs extrêmement forts. Elle n’y va pas seule. Il y a une rencontre qui va se faire avec Maëva. Une jolie rencontre de femmes très différentes mais on va très bien s’accorder.

Ce directeur de musée, ça tombe bien. Car elle est opportuniste. Ça va l’aider dans ses affaires.

Oui. Alix est opportuniste mais pas que. Il y a toujours des nuances. Si ça peut aider sa galerie et en plus si dans la vie il peut y avoir quelque chose de sympa, à aller se faire des balades au bord de la plage avec lui pourquoi pas.

Qu’est-ce qui vous a le plus marquée durant tous ces tournages ?

Il n’y a pas une scène marquante. Ce sont toutes les scènes pratiquement. C’est un petit Zébulon Alix, il y a toujours des ressorts partout. Donc, j’ai tout aimé. Quand je ne fais pas Alix, je m’ennuie (rires).

Vous êtes née dans le Nord. C’est comment pour vous le Sud ?

Alors je parle comme cha hein, évidemment comme les gens du Nord. J’ai envie de dire que c’est différent ici. Mais on est sur des gens très ouverts, très à l’écoute. Alors évidemment dans le Sud, on a accès à tout, la montagne, la mer, la campagne, c’est magique. Il y a la Camargue. Je ne connaissais pas bien avant de travailler sur Un si grand soleil. Ça m’a permis de connaître un peu plus la région vers Aigues-Mortes notamment. Il y a toute une façon de vivre et de penser qui est propre au Sud que j’aime beaucoup.

Quel rapport avez-vous avec les fans montpelliérains quand vous les croisez ?

Ça se passe très bien. Les gens sont très chouettes. Ils posent plein de questions, ils veulent savoir. C’est fascinant. Ils se demandent comment sont les studios. On voit beaucoup Montpellier dans la série donc c’est leur quartier, c’est chez eux, c’est leur boulangerie. Je passe du temps avec tout le monde comme si je rencontrais un pote. On ne se connaît pas mais on va discuter quelques instants. Ce qui est agréable, c’est de passer un petit moment ensemble.

C’est quoi votre rapport à l’art ?

Il est énorme. Ma fille qui s’appelle Lou va faire l’Atelier de Sèvres. Elle dessine extrêmement bien. Je l’emmenais petite dans sa poussette voir tous les musées. J’adore tous les musées. Ma fille à cette réelle passion, donc elle me fait des tableaux à la maison. Des vrais. Elle travaille l’encre de Chine, elle travaille des matières différentes. J’adore.

BIO EXPRESS

Nadia Fossier est née à Lille au début des années 1970. La comédienne fait d’abord du théâtre de rue avant de se rendre à Paris pour suivre les Cours Florent en classe libre. Après quelques expériences sur les planches, elle intègre le casting de différents unitaires à la télévision. Elle fait ses premiers pas dans l’univers de la série avec Police District entre 2000 et 2003. Plus tard, on la retrouve dans Clara Sheller, Falco ou Candice Renoir. Mère de trois enfants, Nadia Fossier intègre Un si grand soleil durant la deuxième saison.

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