Interview de Michel Barnier : IVG, PMA, immigration, impôts, retraites… les réponses du Premier ministre sur le plateau de France 2
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Michel Barnier était l’invité du JT de France 2 ce dimanche 22 septembre 2024. Le nouveau Premier ministre s’est exprimé sur des sujets où il était très attendu : IVG, immigration, impôts, retraites et travail avec le Président Emmanuel Macron.
Ce dimanche, le nouveau Premier ministre voulait donner le ton. Il est revenu sur les sujets qui ont marqué l’actualité ces dernières semaines, et a surtout levé des doutes soulevés par l’annonce de son gouvernement.
Levée des doutes
Les "grandes lois" de "progrès social ou sociétal" comme celles sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), le mariage pour tous ou l’assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seront "intégralement préservées", a assuré le Premier ministre Michel Barnier dimanche soir sur France 2.
"Ces lois, elles seront intégralement préservées" et "je serai un rempart pour qu’on préserve l’ensemble de ces droits acquis" en termes "de libertés, de progrès social. Il n’y a aucune ambiguïté", a-t-il déclaré au lendemain de la présentation de son gouvernement où sont entrés plusieurs ministres conservateurs.
Son successeur Gabriel Attal l’avait appelé un peu plus tôt à lever les doutes sur ces sujets "clairement dans sa déclaration de politique générale", prévue le 1er octobre.
Vers le vote du budget
Concernant le déficit de la France, le Premier ministre a promis de ne "pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français", expliquant vouloir préserver de hausses "les gens les plus modestes, les gens qui travaillent, les classes moyennes".
Mais, "les plus riches doivent prendre part à l’effort de solidarité", a-t-il prévenu, refusant de se prononcer sur un éventuel rétablissement de l’ISF, demandé par la gauche.
Concernant la très controversée réforme des retraites, entrée en vigueur il y a un an et dont l’abolition est réclamée par la gauche et le Rassemblement national, le successeur de Gabriel Attal a indiqué qu’il souhaitait "prendre le temps de (l') améliorer".
"On a une loi qui prévoit un cadre financier et je pense que ce cadre financier doit être préservé", a-t-il déclaré, ajoutant toutefois qu’il allait "faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer".
Cause nationale
Michel Barnier a également annoncé qu’il souhaitait faire de la "santé mentale" la "grande cause nationale" de l’année 2025, alors que la psychiatrie subit une crise grave et persistante en France.
Dans la foulée des Jeux olympiques et paralympiques, il a par ailleurs assuré vouloir faire du sport "une grande ambition nationale décentralisée, partout".
Cohésion et compromis
Le Premier ministre, qui a redit qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle en 2027, a assuré que "dans l’intérêt du pays", "il n’y aura pas de polémique" avec Emmanuel Macron, appelant à "un esprit de compromis positif, dynamique avec le chef de l’Etat".
Mi-septembre, Michel Barnier avait estimé qu’il n’y avait "pas de domaines réservés" au président de la République, préférant évoquer des "domaines partagés".
Le Premier ministre a aussi appelé à "la cohésion" et à "la fraternité" au sein de son gouvernement, promettant des "compromis". "On va parler dans un climat de plus grande cohésion, de plus grande fraternité", a-t-il ajouté, pour "permettre à toutes les initiatives, toutes les énergies de s’exprimer".