“J’ai l’agréable sensation d’être chez moi”, assure Frédéric Havas, l’entraîneur des Béziers Angels

L’entraîneur des Béziers Angels Frédéric Havas, lors d’une séance collective au Palais des Sports. Béziers Angels

Le nouvel entraîneur des Béziers Angels, qui reprendront le championnat le 28 septembre, a pris ses quartiers cet été au club. Personnalité reconnue dans le monde du volley, l’ancien international tricolore compte bien propulser les Biterroises dans les hautes sphères du championnat.

Les Béziers Angels se sont dotées d’un nouveau coach en la personne de Frédéric Havas pour les trois prochaines saisons. Un choix fort pour le club dans l’optique d’impulser une nouvelle ère. L’ancien manager général de Levallois n’a pas longtemps hésité. "J’arrive dans un club structuré et ambitieux avec lequel il est possible de chercher des titres, déclare-t-il. Beaucoup de travail nous attend, le challenge s’annonce excitant, même si avec les nombreux changements et une nouvelle philosophie, nous sommes sur une transition à gérer."

Avec ses 1,95 m sous la toise, le technicien en impose, y compris dans sa conception du volley qui l’a poussé à troquer la tunique de joueur à celle d’entraîneur : "Je suis toujours dans la recherche de l’analyse, de la performance. Avec mon vécu, nourri par mon expérience professionnelle, la passion et l’amour de ce sport m’ont fait rester dans le milieu. Ce métier est toutefois complexe, la valorisation de notre travail est subjective."

Connexion déjà établie

Le natif de Kaolack (Sénégal) s’est résolu à changer radicalement de vie en débarquant dans le Sud. Il détaille :"Mon épouse (Karine, ancienne joueuse du club biterrois) et deux de mes enfants sont restés à Paris. L’un est entré à l’IFVB (Institut fédéral de volley-ball) à Toulouse, donc au niveau familial, nous sommes un peu éparpillés cette année." Des contraintes majeures, mais quelques repères également : "Je connais très bien le secteur, j’étais propriétaire d’une maison pas très loin d’ici, j’ai fait mes études à Montpellier et j’ai joué à l’Arago de Sète. Je ne suis vraiment pas dépaysé et j’ai l’agréable sensation d’être chez moi. Puis, avec le soleil tous les jours ou presque, entre Paris et ici, ma préférence va vraiment vers le ciel bleu de l’Hérault !"

Ce n’est visiblement pas un hasard, quand l’ancien attaquant aux 138 sélections avec l’équipe de France enregistre derrière lui, une dizaine de clubs en carrière et des voyages à n’en plus finir dans le monde entier.

"Je vois une grande complémentarité dans le groupe"

En posant ses bagages à Béziers, à 51 ans, Frédéric Havas débarque avec ses idées et des principes propres à sa construction sportive. Il souhaite "faire les choses correctement, en optimisant les associations possibles entre les filles. La majorité des joueuses connaissent le niveau du championnat et son exigence, malgré une incertitude qu’il ne faut jamais négliger. Je perçois un équilibre dans nos lignes, et je vois une grande complémentarité dans le groupe pour aborder la compétition." Le technicien le répète à l’envi : sa vision du volley-ball est celle "de fondamentaux solides à la base. Quand on voit les prestations remarquables des masculins sur le circuit mondial, c’est une référence à cette notion. J’aime la constance, dans l’application de notre stratégie et des efforts à fournir collectivement. L’équipe est neuve aujourd’hui, mais Béziers va rentrer sur le parquet pour gagner des matches en produisant du bon volley collectivement. Comme je l’ai indiqué aux filles, en s’inspirant de certaines notions."

Le Béziers volley se rendra la semaine prochaine à Rome afin de disputer un tournoi face à des équipes italiennes, espagnoles et suisses. La formation qui remportera cette épreuve se qualifiera pour la Challenge Cup. La première journée du championnat se déroulera le samedi 28 septembre, les Biterroises recevront Chamalières au Palais des sports. Je m’abonne pour lire la suite