“J’ai pris des mains au cul, j’ai mis des tartes” : le réalisateur Matthieu Kassovitz révèle avoir été victime d’agressions sexuelles
|Matthieu Kassovitz prend la parole sur le sujet des violences sexuelles. MAXPPP – Sébastien Botella
Invité sur le plateau de RMC ce lundi 4 mars 2024, le réalisateur a poussé un coup de gueule sur les violences sexuelles dans le cinéma et a déclaré avoir lui-même été victime.
Depuis quelques semaines, le mouvement #MeToo a pris un nouveau tournant avec #MeToo Garcons. Des hommes prennent à leur tour la parole, dénonçant des violences sexuelles qu'ils auraient subies par le passé. C'est l'acteur Aurélien Wiik qui a lancé le mouvement en témoignant sur les réseaux sociaux le 22 février.
Depuis, d'autres hommes ont suivi. Le dernier en date : le réalisateur Matthieu Kassovitz, qui révélait ce lundi 4 mars avoir lui aussi été victime d'agressions sexuelles de la part de cinéastes connus, dont il a préféré taire le nom.
"Moi, je me suis fait mettre des mains au cul, j'ai mis des tartes dans la gueule", a-t-il témoigné ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules sur RMC.
"C'est ce que j'apprends à mes filles"
Il encourage alors toutes les victimes à se défendre : "Les gens doivent faire ce que j'ai fait, ce que j'ai dit, quand j'ai dit "non" à un agresseur qui n'a jamais recommencé, explique l'acteur. Il ne faut jamais baisser les yeux. Si quelqu'un met une main au cul dans la rue, la femme se retourne met une claque et si le gars bouge une oreille, un passant protège. Mais la femme ne doit pas se retourner et demander tout de suite qui la protège. C'est ce que j'apprends à mes filles. Si quelqu'un met une main au cul, je leur dis de taper, elles se feront peut-être frapper ou taper en retour, mais on calculera après".
Matthieu Kassovitz en a également profité pour témoigner sur son comportement avec les femmes dans le passé : "Parfois, tu fais une blague trop poussée avec une fille, elle te dit non une fois et tu arrêtes. Parfois, j'ai mal parlé à des femmes, elles m'ont dit que ce n'était pas comme ça qu'on faisait, je me suis écrasé".