Jakob Manz, saxophoniste allemand de 23 ans, formidable révélation du festival Jazz à Junas

Jakob Manz, sensation du festival Jazz à Junas, ce vendredi. Midi Libre – Adrien Boudet

Jakob Manz, sensation du festival Jazz à Junas, ce vendredi. Midi Libre – Adrien Boudet

En première partie, Triosense, tout en finesse. MIDI LIBRE – Adrien Boudet

l’essentiel Ce vendredi, le sextet de Jakob Manz a conquis le public, en deuxième partie d’une soirée joliment lancée par Triosense.

Il a la tchatche Bernard Schüler. Le pianiste de Triosense, adore digresser sur son amour adolescent de la musique de Keith Jarrett, grosse source d’inspiration. Mais c’est surtout sur scène qu’il a des choses à dire. Le très mélodique Triosense, a embarqué, vendredi soir, le public de Junas dans une atmosphère d’une grande douceur, où la contrebasse se joue aussi à l’archer, où la percussion fait aussi place au handpan, cette petite soucoupe en métal inventée dans les années 2000. Où, dans la finesse des impros, on se laisse gagner par la tombée de la nuit sur le décor magique des carrières de pierre.

Mais la sensation de ce festival consacré cette année à l’Allemagne, a surtout été provoquée par Jakob Manz. Saxophoniste de 23 ans, leader d’un sextet germano-suédois qui dépote (trombone, clavier, guitare, basse, batterie), ce dernier semble possédé d’un groove incessant, entre reprises et compos funk et jazz rock. Aussi à l’aise dans des impros véloces que dans des solos langoureux, il n’hésite pas à reprendre Whitney Huston ou Adele, pour des ballades à tomber.

Le thème dédié à son père finit de nous achever. Tout le monde se relèvera pour un rappel en standing ovation. Jakob Manz "groove connection", c’est une révélation !

Ce soir, suite et fin du festival avec Youn Sun Nah et Norah Kamm. Billetterie et informations ici.