“Je suis un joueur spécial”, “l’an passé on a perdu deux fois à Montpellier dont une belle branlée” : Elohim Prandi se confie à la veille du choc MHB – PSG
|L'ex-Nîmois sort d'un Euro ezxceptionnel avec les Bleus. Il sera l’un des éléments du Paris Saint-Germain à surveiller pour Montpellier, lors du choc dimanche (16 h), lors de la 18e journée de Starligue.
Pas de sommet sans grands joueurs. Montpellier, qui accueille Paris dimanche, à l’occasion de l’affiche de la 18e journée de Starligue, va devoir s’employer sur tout le terrain. Danger n°1 : Elohim Prandi. À 25 ans, l’ex-Nîmois, héros de l’Euro avec les Bleus, est incontournable au sein de l’effectif parisien. Et passionnant en tête à tête.
Dans quel état êtes-vous sorti, fin janvier, du Championnat d’Europe ?
Physiquement, j’étais un peu en dedans. Mentalement complètement à plat. J’ai eu du mal à relancer la machine. Quand on passe un mois avec cette pression, cette sur concentration, le retour a la réalité n’est pas simple. Il faut trouver le juste milieu. Désormais je me sens bien.
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Vous avez marqué les esprits durant cet Euro remporté avec les Bleus, avec notamment un jet franc à la dernière seconde de la demi-finale face à la Suède. Diriez-vous que vous êtes un joueur spécial ?
Je suis un joueur spécial ou en tout cas pas comme tout le monde. Je me différencie dans beaucoup d’aspects du jeu. Et parfois, je suis le seul à avoir le secret (rires). J’ai jamais vu un gars se coucher à l’horizontale sur un jet franc. Et pourtant je l’ai fait. Sans réfléchir. Je n’ai pas envie d’être un joueur comme les autres.
Montpellier, c'est tout simplement le plus grand club français
Ce dimanche, vous retrouvez le Montpellier Handball. Que représente ce club ?
Vous allez m’attirer des ennuis… C’est tout simplement le plus grand club français. C’est la réalité même si Paris, depuis l’arrivée des Qatariens dans la capitale, rafle à peu près tous les titres depuis 10 ans. Mais regardez encore ce que fait le MHB cette saison malgré les pépins physiques. Il est encore là, il s’en sort bien. Après, avec le championnat, la Coupe, la Ligue des champions, ça risque d’être peut-être plus dur pour les Montpelliérains.
Vous êtes en train de nous dire que le championnat est déjà plié ?
On ne sait jamais ce qu’il peut arriver. À l’heure actuelle, nous avons une belle avance (7 points) et si on gagne dimanche, on prendra une sacrée option. D’autant que Nantes (2e) et Montpellier (3e) vont devoir se rencontrer.
À quoi doit-on s’attendre ?
À un match super physique, intense. L’an passé on a perdu deux fois à Montpellier dont une belle branlée en Coupe de France. Les Montpelliérains ont une force de caractère extraordinaire et poussés par leur public ils ne lâcheront rien. À nous de rester sérieux.
Auriez-vous pu jouer pour le plus grand club français ?
Je n’ai jamais eu de contacts directs avec les dirigeants du MHB ou Patrice Canayer. J’ai simplement su, le jour de ma signature dans la capitale (en 2020), qu’ils avaient parlé avec mon agent. Ceci étant, je crois que j’avais besoin de retrouver Paris, la famille et de me lancer ce gros défi avec le PSG. On ne se rend pas compte de la pression qu’il y a autour de ce club.
Vous évoquez Patrice Canayer. Il va prendre sa retraite en fin de saison tout comme votre partenaire Nikola Karabatic. Qu’est-ce qu’ils vous inspirent ?
Patrice est le plus grand entraîneur français. Il a côtoyé ou formé les plus grands joueurs. C’est un grand monsieur avec qui j’aurais aimé travailler. Comment ça se serait passé ? Ça m’intrigue de ne pas le savoir.
Niko, c’est Niko. Je mesure la chance d’avoir disputé et gagné ce Championnat d’Europe avec lui. Nous aurons ce souvenir incroyable en commun. Après, que dire à part respect et admiration. Vingt-deux ans en équipe de France, vous vous rendez compte. C’est hors normes. Il va s’en passer du temps avant de revoir un tel joueur.
Vous vous voyez toujours en équipe de France dans 22 ans ?
J’aurai 47 ans…
Disons dans 15 ans alors…
Je ne sais pas si j’aurais autant de détermination que Nikola pour continuer. Mon corps suivra-t-il ? Je ne veux pas être un poids pour mon équipe.
Si vous pouviez récupérer un joueur du MHB et le ramener à Paris lundi matin, qui choisiriez-vous ?
Karl Konan, sans hésitation. Tout le monde sait ce qu’il se passe (Ndlr : le Montpelliérain est en contact avancé avec le PSG). Quand on voit ce qu’il a fait en défense durant l’Euro au relais des deux gros (Fabregas et Luka Karabatic)… C’est un leader né, un grand joueur.
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