“Je vais arrêter à la fin de l’année”, après l’Héritage Goldman, Michael Jones va se consacrer à une tournée en solo

"Je vais arrêter à la fin de l’année", après l’Héritage Goldman, Michael Jones va se consacrer à une tournée en solo

Le guitariste Michael Jones, fidèle compagnon de Jean-Jacques Goldman. – Gerard PIWTORAK

L’ex-guitariste de Jean-Jacques Goldman va quitter le projet "L’héritage Goldman" qu’il a rejoint il y a trois ans. Même s’il prend encore beaucoup de plaisir à rejouer les titres de la personnalité favorite des Français, se considérant maintenant trop âgé, le Gallois préfère se consacrer à une tournée en solo programmée en 2025.

C’est toujours un plaisir pour vous d’être sur scène et d’interpréter l’univers musical de J.J. Goldman ?

La réponse est simple. Si ça ne me plaisait, j’arrêterais. Je prends toujours plaisir à chanter ces chansons-là. Mais comme je veux rester dans le plaisir, je vais arrêter à la fin de l’année.

Ça va faire trois ans que vous êtes dans le projet ?

Oui. C’est Erick Benzi (réalisateur et arrangeur historique de Goldman, NDLR) qui m’a impliqué là-dedans. Comme j’ai 73 ans, j’ai envie de faire une dernière petite tournée, mais seul. Ça s’appellera "Je passe mon tour". L’occasion de fêter mes 60 ans de scène. Donc il y aura un "Héritage II" l’année prochaine, mais ça sera sans moi.

J.-J. Goldman, c’est plus d’une centaine de chansons. Comment on fait le tri ?

On ne peut pas (rires). C’est pour cela qu’on finit le spectacle avec un medley dans lequel il y a déjà une douzaine de chansons. On change aussi les chansons du spectacle pour le renouveler. Ça fait la quatrième fois qu’on fait le tour de France avec ce spectacle, donc on essaye chaque fois d’apporter quelque chose de nouveau. "L’Héritage II" sera donc complètement différent avec de nouveaux artistes.

Vous, vous êtes un solide compagnon de J.J. Goldman que vous connaissez depuis les années 1970, mais les interprètes sont beaucoup plus jeunes. Comment ont-ils été choisis ?

Ils ont connu les chansons de Jean-Jacques par leurs parents. Mais ils ont une carrière déjà bien étoffée. Ils ont tous fait soit The Voice ou l’Eurovision. On voulait garder leur identité à travers les chansons de Jean-Jacques. On fait les chansons différemment. Eric et moi, on a changé les arrangements avec plus ou moins l’accord de Jean-Jacques puisqu’il a écouté le premier album.

Ce n’est pas du dépoussiérage, mais une réinterprétation. C’est ça, la notion d’héritage ?

On ne veut surtout pas être un tribute. Les tributes font les chansons telles qu’elles étaient enregistrées à l’origine. Nous, on voulait faire vivre les chansons autrement.

Vous n’avez pas les mêmes sensations que sur les tournées que vous avez effectuées avec J.J. Goldman ?

J’ai de super sensations. J’ai même l’impression de jouer parfois une autre chanson. C’est ça le challenge. C’est ça qui est génial.

Il y a votre guitare évidemment, vous jouez du solo, mais il y a une grande variété d’instruments ?

Il y a une grande partie des arrangements qui sont à tendance celte. On a le violoniste. La chanteuse qui joue guitare, mandoline et bodhrán qui est une percussion irlandaise, et on un "piper", c’est quelqu’un qui joue de la cornemuse et des flûtes. C’est un Écossais et un des meilleurs musiciens au monde.

Pourquoi cette ambiance celte ?

On sait que Jean-Jacques aime beaucoup la musique celte. Et moi, je suis Celte. On s’est retrouvé là-dessus. Il ne faut pas oublier que Jean-Jacques a écrit la bande sonore d’Astérix.

C’est quoi le plus grand souvenir artistique que vous avez J.J. Goldman ?

Peut-être le jour où on a enregistré en studio avec Ray Charles. On avait écrit une chanson pour lui. Il est arrivé avec la chanson, mais quand il l’a joué, ce n’était plus notre chanson. Il se l’était approprié. Il a fait comme il avait envie de la faire. C’est devenu une chanson de Ray Charles.

C’était quand ?

Il y a très longtemps. C’était pour le film Pacific Palisades (sorti en 1990, NDLR) avec Sophie Marceau. Film, qui n’a pas si bien marché que ça mais on a eu Ray Charles sur une chanson.

J.-J. Goldman a longtemps été indissociable des Enfoirés. De votre côté, vous avez arrêté en 2020. Pourquoi ?

C’est toujours la même chose. J’ai 73 ans et Les Enfoirés, c’est extrêmement fatigant. Je pense que physiquement, je n’y arrivais plus. C’est 4 h 30 de spectacles et le dimanche, il y a deux spectacles (rires). Je continue à travailler pour Les Restos du Cœur mais je ne suis plus dans Les Enfoirés. Je fais maintenant des mini-concerts pour des bénévoles.

Quel rapport vous avez avec Montpellier ?

J’adore cette ville. Ma fille a été étudiante à Montpellier. On peut bien manger, bien vivre. C’est une ville étudiante. Je préférais quand même avant qu’il bloque la place de l’œuf.

Vous avez des habitudes quand vous venez nous voir ?

Là, on n’aura peut-être pas le temps, mais je me rends Place Jean-Jaurès avec tous ses bistrots et il y a des musiciens qui jouent. C’est bien vivant, c’est sympa.

L’héritage Goldman avec Michael Jones. Mardi 1er octobre à 20 h. Zénith Sud, 2 733 avenue Albert Einstein, Montpellier. Tarif : de 49 à 69 €

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)