Jean Michel Jarre et sa sœur déshérités : la Cour européenne des droits de l’Homme valide la décision de leur père

Jean-Michel Jarre ne touchera pas l’héritage de son père. MAXPPP – SALVATORE DI NOLFI

Le musicien et sa sœur contestaient devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) les décisions de la justice française, les privant de l'héritage de leur père, le compositeur Maurice Jarre.

Les histoires d'héritage peuvent souvent mener à des conflits familiaux. Plusieurs affaires de ce type ont alimenté les médias dans le passé..

Plus récemment, c'est le musicien Jean-Michel Jarre et sa sœur Stéphanie qui sont partis en croisade judiciaire concernant l'héritage de leur père Maurice Jarre, décédé en 2009. 

Maurice Jarre avait légué tous ses biens à son épouse

Installé aux États-Unis au milieu des années 1960, ce dernier avait légué tous ses biens à sa dernière épouse, Fui Fong Khong, via un "family trust", structure juridique prévue par le droit californien.

Jean-Michel Jarre et sa sœur avaient alors contesté ce mécanisme devant la justice française, qui les avait déboutés. Si le droit français empêche théoriquement de déshériter un de ses enfants, en vertu du principe de "réserve héréditaire", la Cour de cassation française avait estimé en 2017 qu’ignorer cette réserve n’était "pas en soi contraire à l’ordre public international français".

L'affaire avait alors été portée devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a débouté ce jeudi 15 février Jean-Michel Jarre et sa sœur, donnant raison à leur défunt père et à la justice française.