Joseph Pronesti, une vie d’engagement salué par les insignes de chevalier de l’Ordre national du mérite

Joseph Pronesti, une vie d'engagement salué par les insignes de chevalier de l'Ordre national du mérite

Une fierté partagée en famille dans les salons de la préfecture du Gard. D.R.

Le Gardois, originaire d'Aramon, compte plus de cinquante ans d'engagement associatif et a été honoré en présence de sa famille, fin juillet, en préfecture.

"À travers cette distinction, la Nation reconnaît aujourd’hui son caractère exemplaire." Les semaines passent, mais la fierté est toujours là. Le 23 juillet dernier, Joseph Pronesti recevait, des mains du préfet du Gard Jérôme Bonet, les insignes de chevalier de l’Ordre national du mérite, au cours d’une cérémonie organisée dans les jardins de la préfecture.

"Ma ville, c’est Aramon"

Une distinction, comme une reconnaissance au léger goût de revanche pour ce fils d’immigrés, qui vient récompenser plus de cinquante d’engagement dans la vie associative. "J’avais 5 ans quand mes parents sont arrivés de Calabre et ont posé leurs valises à Aramon, en 1959, se souvient celui qui est aujourd’hui président de la Banque alimentaire du Gard. Je ne garde pas de souvenirs de l’Italie, ma ville, c’est Aramon." Avec sept enfants à nourrir, la vie n’a pas toujours été simple. Mais Joseph Pronesti l’évoque avec pudeur : "Il y a eu des moments durs… Financièrement, je n’ai pas pu continuer mes études. Je voulais passer un BTS électrotechnique, mais j’ai arrêté lorsque j’ai eu mon CAP et j’ai commencé à travailler."

C’est donc à 41 ans qu’il reprendra le chemin de l’école pour finir ce qu’il avait entamé : "J’ai eu mon BTS, cela m’a permis de passer cadre ingénieur dans mon entreprise. J’avais la rage d’y arriver, avoue Joseph Pronesti. Ma carrière, je la dois à la France et je voulais montrer que l’ascenseur social existe si on se donne les moyens d’y arriver." Une force de caractère sans doute hérité de ses parents. Chez les Pronesti, l’engagement, on connaît. Celui de son père, communiste, coûtera à ce dernier la prison, dont il ressortira en pesant 36 kg, et sans possibilité de travail. C’est ce qui lui fera franchir la frontière franco-italienne, baluchon sur l’épaule. "La famille Escudier, d’Aramon, le repérera et l’embauchera quelque temps plus tard. Il est alors venu nous chercher pour qu’on le rejoigne."

"Je voulais rendre un peu ce qu’on m’a donné"

Des années plus tard, Joseph Pronesti a décidé, retraite faisant, de "rendre un peu ce qu’on m’a donné". Il monte une épicerie sociale à Aramon en 2011 (aujourd’hui tenue par le Secours catholique), puis s’engage à la banque alimentaire dont il deviendra vice-président en 2014 avant de prendre la présidence en 2020. "J’ai aussi été conseiller municipal à Aramon, on a créé le centre aéré, le restaurant scolaire…" Et aussi le club de horseball !

"J’essaye d’apporter ma pierre à l’édifice", souffle Joseph Pronesti qui a reçu en présence de toute sa famille sa médaille : "C’est aussi pour eux que je suis fier, pour ma femme et mes enfants", confie-t-il en souriant. Avant d’enchaîner rapidement sur les nombreux projets qu’il souhaite encore mener. Au service des autres, évidemment.

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)