“La commune du Grau-du-Roi doit s’organiser pour accueillir les visiteurs”, explique le maire Robert Crauste
|Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi, commune littorale du Gard.
La commune du Grau-du-Roi, dans le Gard, s’adapte pour accueillir les vacanciers durant la saison estivale. Entretien avec Robert Crauste, son maire.
Comment vous êtes-vous organisés pour répondre à l’afflux de vacanciers l’été ?
Cela fait 100 ans cette année que la commune du Grau-du-Roi est qualifiée de ville balnéaire. Elle a donc eu le temps de s’organiser et s’est adaptée pour accueillir les visiteurs. Notamment en juillet et août. Cela nécessite des organisations spécifiques afin que tout se passe bien, telles que proposer une eau potable de qualité, contrôler quotidiennement les eaux de baignade, assurer toutes les sécurités, avec les sapeurs-pompiers et les gendarmes. D’ailleurs, durant la saison estivale, la commune assure le logement des gendarmes, des pompiers, des sauveteurs. Elle arme également les postes de secours. De plus, durant toute cette période, la commune assure aussi la mission de grosse productrice d’animations. Sans oublier les satellites de la commune qui accueillent eux aussi des vacanciers, comme le Seaquarium, le port de plaisance, l’office de tourisme, le camping de l’Espiguette ou encore nos deux phares classés Monuments historiques. C’est donc tout cet écosystème qui se met en place d’accueillir.
Quels efforts financiers cela nécessite-t-il ?
Le budget annuel de la commune s’élève à 38 millions d’euros. Nous avons 32 millions pour le fonctionnement et nous mobilisons 45 millions pour les investissements. Parmi ces derniers, il y a toujours ceux qui participent à l’accueil des vacanciers. Au Grau-du-Roi, nous sommes sur une population qui s’élève à environ 8 500 personnes. Mais la réalité, c’est que c’est toujours beaucoup plus à un instant T. Le tourisme n’est constitué que de bienfaits. C’est le premier moteur de l’économie locale. Celui qui crée le plus de richesses et le plus d’emplois. À titre d’exemple, les retombées économiques évaluées pour le Seaquarium s’élèvent à 8 millions d’euros, dont 1,5 million sur les entreprises locales. Le tourisme n’est donc pas un coût, il est une chance et une grande fierté.
Comment vous organisez-vous pour faire face à l’afflux de vacanciers sur les plages de la commune ?
La gestion des plages dépend de notre pôle environnement, il est actif toute l’année. L’été, nous recrutons 15 saisonniers afin d’assurer leur propreté. Chez nous, l’entretien des plages est désormais fait à 100 % de manière manuelle. Nous avons quasiment abandonné l’entretien mécanique. Seule une petite partie située en centre-ville l’est encore, mais c’est très petit et ce n’est réalisé que deux fois par semaine. La commune arme également, comme je vous l’ai dit, les postes de secours situés le long de nos plages. Avec une nouveauté cette année : nous avons mis en place, avec la SNSM, un patrouilleur le long de la plage de l’Espiguette. Rien que le service de la SNSM, qui compte une cinquantaine de saisonniers, c’est 300 000 à la charge de la commune.
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