La foule des grands jours pour la vingt-septième Fête de la terre sur le causse de Mende
|Les bénévoles, les participants au concours de labour, les représentants syndicaux et Régine Bourgade, maire de Mende, posent pour la photo souvenir. Midi Libre – Célian Guignard
L’événement a eu lieu ce dimanche 25 août 2024. Il était organisé par les Jeunes Agriculteurs du canton du Valdonnez/Pont-de-Montvert. Une édition au poil.
La fête a été belle, ce dimanche 25 août, sur le causse de Mende, à quelques encablures de la piste de l’aérodrome, pour la 27e édition de la Fête de la terre. Cette année, l’organisation était confiée aux Jeunes Agriculteurs du canton du Valdonnez/Pont-de-Montvert.
Si la foule a mis du temps à arriver, la parcelle prêtée par la famille Chaptal de Saint-Bauzile était finalement bien remplie en milieu d’après-midi. Toute la journée, les animations se sont succédé avec, notamment, la très attendue finale départementale de labour qualificative pour la finale régionale 2025.
La finale départementale du concours de labour était qualificative pour la finale régionale 2025. Midi Libre – Célian Guignard
Le Gaec du mont Lozère a apporté trois de ses cochons, pour le plus grand plaisir des enfants. Midi Libre – Célian Guignard
Messages syndicaux
Cette journée était, en premier lieu, une nouvelle occasion de faire se rencontrer les consommateurs et les producteurs. Cependant, les responsables syndicaux en ont profité pour faire passer quelques messages, peu avant de remettre les trophées aux meilleurs laboureurs.
"Nous avons vécu une crise agricole en début d’année, a rappelé Jean-François Maurin, le président de la FDSEA de Lozère. La Fédé, les JA, la chambre d’agriculture, le Cantal et la Lozère, nous avons obtenu une petite avancée. Les agriculteurs les plus touchés pourront retourner certaines prairies. Nous irons encore plus loin lors de la prochaine PAC."
Le sujet du loup s’est aussi invité. "Nous avons finalement réussi à prélever deux loups en Lozère, s’est félicité Jean-François Maurin. L’administration a enfin compris qu’il ne fallait pas attendre avant d’envoyer les lieutenants de louveterie." Hervé Boudon, président des Jeunes Agriculteurs de Lozère, a enfoncé le clou : "La seule manière de faire de la prévention en matière de prédation lupine, c’est le prélèvement. L’animal n’est pas et ne doit jamais être au-dessus de l’Homme."
Le vautour fauve a aussi eu le droit aux critiques des éleveurs. "C’est un animal fantastique, qui a tout à fait sa place dans l’écosystème, a repris Hervé Boudon. Mais quand on réintroduit une espèce, il faut veiller à ne pas tout dérégler. Nous avons dans les gorges du Tarn et de la Jonte près de 800 couples et 3 000 oiseaux. Ils sont trop nombreux et n’ont pas assez à manger. Il y a environ dix attaques par an, en Lozère, sur les troupeaux. Nous en avons eu une récemment sur une vache qui était en train de vêler."
La journée s’est terminée par la photo souvenir, avec les bénévoles qui ont œuvré pendant à l’organisation de cette belle Fête de la terre.
Résultats de la finale départementale de labour
En planche : 1er, Pierre Tourenc et Méric Jaffuer, 76 points ; 2e, Kilian Durand et Baptiste Poudevigne, 75 points ; 3e, Dylan Tichit et Jérémy Tichit, 61 points ; 4e, Adrien Coulomb et Rémi Labeaume, 51 points ; 5e, Lucas Dedet et Anthonin Paulhan, 41 points. À plat : 1er, Maxence Capelier et Antoine Meynadier, 85 points ; 2e, Baptiste Fabre et Jules Fabre, 80 points ; 3e, Antoine Pelat et Bastien Molines, 3e, 75 points ; 4e, Loïc Brun et Kilian Causse, 67 points.
Le public conquis par Nicolas Fournier, champion de France de chiens de berger
Nicolas Fournier et Lucky sont champions de France de chiens de berger. Midi Libre – Célian Guignard
Des animations ont particulièrement conquis le public à l’occasion de cette 27e Fête de la terre : les trois démonstrations de chiens de berger. Et ce n’est pas n’importe quel pasteur qui a montré toute l’étendue de son talent, puisqu’il s’agissait de Nicolas Fournier, originaire de Lamastre en Ardèche, champion de France en titre de la discipline. Avec des oies ou des brebis, l’éleveur a réalisé de nombreux exercices avec son fidèle compagnon Lucky, âgé de 9 ans, ou avec de plus jeunes chiens toujours en cours d’apprentissage.
"Un super collègue"
"Avec ma femme Carole, nous sommes bergers depuis trente ans et installés depuis quinze ans, témoigne Nicolas Fournier. Nous avons quinze laitières et une cinquantaine de brebis. Nous élevons et dressons aussi des borders collies. Ce que nous voulons, c’est démocratiser l’utilisation du chien de troupeau. Au départ, cela prend du temps mais, après, vous en gagnez énormément. C’est le prolongement de nos bras et des jambes en plus. Le chien remplace deux ou trois quads ; d’ailleurs, je n’en ai pas. Un chien, c’est un super collègue. Il est toujours à l’heure. Il a toujours envie de travailler. Il ne se plaint jamais. Selon moi, pour les jeunes agriculteurs, le chien de conduite devrait être remboursé par la MSA."
Je m’abonne pour lire la suite