Laurent Suau, nouveau président du département de la Lozère : “Travailler plus et mieux dans l’intérêt de tous les territoires”

Laurent Suau ne veut pas rentrer dans la polémique. Midi Libre – Michael Esdourrubailh

Laurent Suau revient sur les raisons qui l’ont poussé à se présenter à la présidence du département de la Lozère. Il assure vouloir réunir tous les gens de bonne volonté.

Vous avez donc fait une promesse que vous n’avez pas tenue…

Dans un accord, il y a toujours des contreparties. Ce que je voulais, c’est que les propositions des élus mendois soient entendues et qu’ils soient respectés. J’ai été sollicité par d’autres conseillers de la majorité comme de l’opposition. J’ai formulé des demandes dans l’intérêt du territoire qui n’ont pas été prises en compte, donc j’ai décidé de dire stop. Je pensais qu’en ayant fait cet effort d’ouverture au moment de la candidature de Sophie Pantel à la députation il y aurait au moins eu de la réciprocité.

Quelles étaient ces demandes précisément ?

J’y reviendrai lors d’un prochain conseil départemental. Mais il y a par exemple la question de la santé. Il faut travailler entre l’Hôpital Lozère et l’hôpital psychiatrique François-Tosquelles. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Les deux établissements se regardent en chien de faïence, alors qu’il y a un besoin de mutualisation. En tant que président du conseil de surveillance de l’Hôpital Lozère, je m’étais proposé pour faire le pendant avec la psychiatrie. Même les syndicats sont demandeurs…

Que répondez-vous aux attaques que vous avez subies pendant la séance ?

Il y a toujours des mots difficiles. C’est la politique. Ce n’est pas la première fois que j’entends des attaques à mon encontre de la part d’élus. Je comprends qu’ils soient vexés. Mais je ne veux pas rentrer dans ces polémiques. Ce qui m’intéresse, c’est comment nous allons travailler mieux et plus encore dans l’intérêt de tous les territoires de ce département.

Vous contribuez aussi à faire revenir une partie de la droite à des postes clés au sein du conseil départemental…

J’essaie de mettre en place une rencontre entre gens de bonne volonté. C’est ce qui devrait être fait à Paris, entre la droite républicaine, le centre et la gauche progressiste.

Par ailleurs, vous devrez démissionner de vos fonctions de maire et de président de communauté de communes…

Ce sera un crève-cœur. J’ai pris beaucoup de plaisir depuis 2016, mais avec l’équipe qui est en place l’avenir est assuré.

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