Laurie et sa fille handicapée Giulia ne veulent plus retourner dans leur appartement

Laurie et sa fille handicapée Giulia ne veulent plus retourner dans leur appartement

Laurie a reçu hier la visite du 1er adjoint de la Ville, d’un technicien du service Habitat et des services sociaux du Département venus aussi inspecter son immeuble. Alain Mendez – ALAIN MENDEZ

Ils vivent toujours dans une caravane au bas de leur immeuble depuis le week-end dernier et réclament une solution de relogement.

Depuis samedi dernier, Laurie Benetoux et ses trois enfants dont sa petite Giulia 4 ans, lourdement handicapée vivent dans un camion et une caravane installés sur la voie publique, devant le musée de Lodève, à côté de leur logement qu’ils ont choisi d'abandonner (Voir ML du 1er octobre). Une situation complexe qui pose un vrai problème de société sur fond de logement et de handicap. Ce mardi, la Ville, les services sociaux du département et le technicien chargé de l’habitat sont venus la rencontrer, inspecter leur appartement et les parties communes de l’immeuble aussi.

"Un cas complexe comme il en existe malheureusement beaucoup"

"Les locataires ne restent pas ici, il est surnommé l’immeuble à chat avec des odeurs horribles et de l’urine ce qu’on ne savait pas en arrivant de Toulouse il y a cinq mois" martèle Laurie, qui campe sur ses positions.
"Dès juillet nous avons déclenché une procédure de logement non décent après une première inspection avec le Cabinet Urbanis, et nous avons notifié des injonctions de travaux au propriétaire" indique Le Directeur des services de la Ville, Jacques Teissier. "Ce mardi, une nouvelle visite a eu lieu qui a constaté qu’il n’y avait pas d’aggravation de la situation permettant de classer l’insalubrité de leur appartement. Nous avons en revanche redemandé au propriétaire de faire les travaux."

Et d’évoquer un cas très complexe. "Comme nous en avons beaucoup malheureusement sur la ville, et sur lequel s’ajoute le handicap d’une petite fille pour qui nous devons concentrer nos efforts. Depuis quelques jours tout le monde s’active, on fait jouer les réseaux sur le parc social, le privé, des communes voisines mais nous n’avons pas de solution immédiate" poursuit le 1er adjoint Ludovic Cros.
Le problème c’est qu’avec un bail en sa possession, Laurie, son compagnon et ses enfants ne sont pas prioritaires pour obtenir un logement social. "Ils vont le devenir car les services sociaux du Département ont, dans l’urgence lors de la visite, monté un dossier qui était incomplet afin qu’il soit instruit comme prioritaire lors de la prochaine session".
Quant à l’occupation sur le domaine public, en centre-ville, elle pose un problème embarrassant à la collectivité.

"Je me bats pour ma fille, mon combat est légitime"

"Nous comprenons cette situation individuelle qui nécessite de la bienveillance et un accompagnement. Mais ils ne pourront pas rester indéfiniment dans la rue comme ça, ce n’est pas possible, reconnaissent Ludovic Cros et Jacques Teissier. Il faut de l’apaisement, un peu de sérénité pour mettre tout le monde devant ses responsabilités, les collectivités qui ont fait leur travail, le propriétaire et cette dame. Nous avons besoin d’elle aussi pour trouver une solution."

"Je ne retournerai plus dans cet appartement, il y va de la vie de ma fille qui a besoin de soins permanents et stériles. Si on m’enlève la caravane, on dormira dans le camion. Mon combat est légitime" insiste toujours de son côté, Laurie très émue et en colère. La jeune femme de 31 ans vit aussi dans la crainte d’une expulsion de sa caravane qui ajoute du stress à une situation sociale douloureuse.
"Le problème d’hygiène dans l’immeuble est avéré, ma fille a été hospitalisée fin septembre suite à une bactérie liée à l’urine de chats. Les médecins l’ont confirmé, elle ne peut pas vivre dans cet environnement avec ses pathologies" poursuit celle qui, avec sa famille, continue de recevoir énormément de messages depuis son installation sur la voie publique. "Je me bats pour Giulia, qui est extrêmement courageuse". Après avoir passé quasiment toute sa vie à l’hôpital ou en centre, déjà subi 8 opérations, la petite fille a trouvé à Lodève une bonne prise en charge à l’école Prémerlet et bénéficie d’un très bon soutien du programme de Réussite Éducative de la Ville.

"Je demande juste un logement sain pour ma fille." lance comme un appel de détresse l’ancienne policière toulousaine qui a quitté son travail pour s’occuper à plein temps de sa petite Giulia.

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