Le cycliste semi-professionnel mendois Théo Laurans trace sa route et espère qu’elle l’emmènera loin
|Théo Laurans a remporté la classique la Route bretonne, une première pour son équipe. DR
Le cycliste de 21 ans est en Nationale 1 depuis quatre ans avec l’équipe Morbihan Abris GOA. Son rêve est de décrocher un contrat professionnel pour vivre pleinement de sa passion et participer à des courses prestigieuses.
Théo Laurans a déjà parcouru des kilomètres pour devenir cycliste semi-pro, mais il lui reste le plus dur : passer la prochaine étape. Celle qui lui permettra d’intégrer une équipe professionnelle, son rêve.
Une famille de cyclistes
Le Mendois de 21 ans a donné ses premiers coups de pédales dès son plus jeune âge. "Je suis issu d’une famille de cyclistes ; mon père tenait des magasins de vélos à Mende." Naturellement donc, il se tourne vers ce sport, avec une première licence au Vélo Club Mende Lozère (VCML), à 6 ans. "J’ai commencé par faire du VTT et du cyclo-cross et, vers 10 ans, je me suis mis au vélo sur route."
Il enchaîne les belles performances en Lozère, jusqu’à 16 ans, puis participe à des détections dans l’une des meilleures structures pour les juniors en France. Il est retenu et rejoint le Team Culture Vélo, à L’Isle-Jourdain (Gers), pour deux ans.
Semi-professionnel
À l’issue de ces deux années, il est repéré par Morbihan Adris GOA. Il court pour cette équipe depuis quatre ans, en Nationale 1, le dernier échelon avant d’atteindre le niveau professionnel. "Je suis là où je pensais être en sortant de la catégorie juniors. Je progresse beaucoup sur le plan physique, mental et stratégique." Son statut de semi-professionnel lui permet d’être entièrement défrayé. Les vélos, le logement, le transport… tout est pris en charge par la structure. Et depuis la reprise de la saison, il peut se concentrer uniquement sur son sport.
"J’ai passé deux ans entre Montpellier pour les études, Mende et le Morbihan. J’ai obtenu mon bachelor en management du sport, c’était un peu le deal avec mes parents pour que je puisse arrêter", sourit-il.
En bretagne et en Lozère
S’il n’étudie plus, ni travaille, Théo Laurans a tout de même un emploi du temps bien rempli. Ce sont environ 700 km qui sont avalés par le jeune Mendois chaque semaine, pour une vingtaine d’heures hebdomadaires sur la selle. Il s’entraîne en Lozère lorsqu’il n’a pas de course le week-end, avec l’aide d’un entraîneur référent qui lui envoie des programmes à distance.
Sa plus belle victoire remonte au 25 février 2024. Ce jour-là, il a remporté une classique, la Route bretonne. "Notre équipe n’avait jamais gagné sur cette course et nous avons fait le triplé", se réjouit-il.
Sport individuel mais collectif
Le cyclisme est un sport individuel mais aussi collectif. Les victoires se construisent presque toujours grâce à un bon travail d’équipe. Avant et pendant les courses, les directeurs sportifs attribuent les rôles à chaque membre d’un groupe. Il y a celui qui va aller chercher la victoire – le leader – et les autres, qui pédalent pour le premier. Mais le seul qui montera sur le podium et qui sera récompensé, c’est celui qui l’emportera. Laissant dans l’ombre les coéquipiers.
"Cette année, je joue quasiment toutes les victoires donc ça me donne de la confiance", explique Théo Laurans. Ce qui lui évite aussi de nourrir une potentielle frustration : "Parfois, on sent qu’on peut aller au bout, mais ce n’est pas la stratégie. Il faut respecter les décisions du directeur sportif avant tout." Au détriment d’un peu plus de lumière, mais le cycliste pense d’abord au collectif. "Je me suis fait des amis grâce au vélo, nous partageons des super moments tous ensemble."
Théo Laurans aura une belle opportunité de se montrer et de se frotter aux meilleurs cyclistes, dès jeudi 25 avril, avec sa participation au Tour de Bretagne, qui regroupe de nombreuses équipes professionnelles.
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