Le Grand Minuscule : plus qu’un restaurant, un espace de convivialité et de renouveau à Lodève

Le Grand Minuscule : plus qu’un restaurant, un espace de convivialité et de renouveau à Lodève

Le restaurant a réouvert ses portes en 2021 dans la rue Neuve-des-Marchés à Lodève. Louise Gerbaud

À Lodève, le Grand Minuscule est bien plus qu’un restaurant : c’est un lieu convivial où l’on se ressource et partage des moments chaleureux autour d’une table.

Dix-neuf heures approche, Beate et Jurgen Gude, ainsi que leurs enfants Dordjé et Eliza enfilent leurs tabliers et s’activent dans la cuisine et sur la terrasse. Les premiers clients arrivent bientôt. À l’intérieur, c’est un festival de couleurs entre le velours orange des banquettes, le bois rouge carmin des tables, et le bleu turquoise des murs ornés de tableaux et de plantes.
Il y a quatre ans, le restau-café culturel rebaptisé Grand Minuscule par le couple, renaissait à sa nouvelle adresse, rue Neuve-des-Marchés, dans un local réaménagé. Bien que le défi eût été de taille : « Ã§a a été une période de crise, avec la fermeture due au covid, puis la perte de notre local, on s’est vraiment demandé si c’était terminé », se rappelle Jurgen. Aujourd’hui, pour rien au monde ils ne retourneraient à leur ancien restaurant affirment-ils.

Le Grand Minuscule : plus qu’un restaurant, un espace de convivialité et de renouveau à Lodève

Dordjé a participé aux nombreux travaux pour transformer l’ancien magasin de chaussure. Jurgen Gude

Neuf mois de travaux intensifs

 

Grâce au soutien de la maire Gaëlle Lévêque, ils ont pu louer cet ancien magasin de vêtements. « On a dû tout reconstruire, il n’y avait même pas d’arrivée d’eau », poursuit-il.
Toute la famille, aidée de quelques amis, s’est investie. Dordjé a aidé à la peinture et Eliza, étudiante en architecture, a contribué aux plans : « c’était chouette de voir mes dessins de la terrasse de prendre forme », raconte-t-elle. Quotidiennement, de 8 heures jusqu’à 18 heures, Beate et Jurgen faisaient les travaux. « On a changé de profession pendant neuf mois », se rappelle la gérante en riant.

Concerts et expositions sont proposés

Le couple, qui s’est rencontré au temple bouddhiste, s’est installé dans la région en 1998. Désirant rester à Lodève, ville qu’ils affectionnent beaucoup, ils ont décidé après la crise de 2008, de reprendre le salon de thé le Minuscule situé Grand rue. « Ã‡a a commencé comme une blague. J’ai proposé un plat du jour et les gens sont vite revenus pour manger », raconte Jurgen. Ils ont transformé le lieu en restaurant et s’y sont consacrés, tout en continuant à proposer des expositions et des concerts pour faire perdurer l’âme du lieu. Actuellement, c’est une équipe de sept personnes qui fait tourner l’établissement.

Des assiettes pour tous les goûts

« Notre vÅ“u était d’offrir quelque chose de plus à Lodève, d’accessible à tout le monde et d’artistique » poursuit Beate. Une identité qui se reflète jusque dans l’assiette. Jurgen aime parler de « fusion » pour décrire leur cuisine : un mélange de nourriture française traditionnelle et d’influences du monde. « Nous avons essayé de créer une carte invitant tout le monde, à des prix accessibles », relate-t-il. Ils favorisent les produits de producteurs locaux au maximum. C’est le mari qui aux fourneaux. Avant de devenir journaliste pour la télévision hollandaise et produire des documentaires, il avait été formé à la cuisine par un chef français. « Après une pause de trente ans m’y revoilà » plaisante-t-il. Quant à sa femme, elle prépare les pâtisseries.

Des voyages pour se ressourcer

Beate, ancienne assistante sociale en Allemagne, tenait à retransmettre les valeurs humaines qu’elle enseignait pour le centre bouddhiste Lerab Ling à Roqueredonde : « je voulais partager l’amour, le respect, la pleine conscience au-delà des mots, à travers le restaurant, la relation au client, la nourriture. » Pour leur famille, manger et parler ensemble autour d’une table a toujours été essentiel. « La restauration, c’est plus que juste donner à manger, c’est quelque chose que l’on partage avec les gens » explique le cuisinier.
Après l’activité intense de l’été, la famille a pour coutume de voyager l’hiver quelques mois à l’étranger pour se ressourcer et s’inspirer des autres cultures. « Pour donner toute l’année, il faut aussi recevoir et laisser les autres prendre soin de nous, avec un échange qui nous nourrit et nous rétablit pour repartir de plus belle » conclut Beate avec un sourire bienveillant.

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