Le Montpelliérain condamné en 2017 pour apologie du terrorisme était sorti de son périmètre d’assignation : six mois de prison
|Khader Cikkili fait l’objet d’une Mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas). Midi Libre – RICHARD DE HULLESSEN
Après avoir purgé sa peine pour apologie du terrorisme, prononcée en 2017, Khader Cikkili a l’interdiction de sortir de Montpellier pendant toute la durée des Jeux Olympiques, par arrêté du ministère de l’Intérieur. Le 3 juin dernier, la gendarmerie l’a contrôlé alors qu’il pêchait à Carnon. Le procureur avait requis deux ans de prison à son encontre. Le tribunal l’a finalement condamné à six mois.
Jeudi 19 juin, le tribunal correctionnel de Montpellier a prononcé une peine de six mois de prison avec maintien en détention à l’encontre de Khader Cikkili, pour s’être déplacé en dehors du périmètre qui lui avait été assigné par le ministère de l’Intérieur pendant toute la durée des Jeux Olympiques.
Condamné en 2017
Cette mesure fait suite à la condamnation de ce Montpelliérain, en 2017, à cinq ans de prison dont quatre ans ferme, pour apologie du terrorisme. On lui reprochait d’avoir publié ou partagé sur les réseaux sociaux, pendant plusieurs mois, des vidéos de propagande de Daech. Le renseignement français avait en outre relevé un aller-retour entre Montpellier et Molenbeek, alors vivier du terrorisme islamiste en Belgique, durant le week-end des attentats de Paris, en 2015.
Près de dix ans après ces faits, Khader Cikkili se voit donc sous le coup d’une Mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) pendant 91 jours, soit jusqu’à la fin des Jeux Olympiques de Paris. Une disposition qu’il a enfreinte, le 3 juin dernier. Ce jour-là, la gendarmerie l’a contrôlé alors qu’il était en train de pêcher avec des amis sur la jetée de Carnon.
Inséré socialement et professionnellement
Lors de l’audience du 5 juin dernier, le procureur avait requis deux ans de prison à l’encontre de Khader Cikkiki. Ses avocats, Mes Marc Gallix et Garance Tursan, avaient contesté les conditions du contrôle d’identité et de la mesure prise par le ministère de l’Intérieur. Deux moyens de nullité rejetés par le tribunal.
Celui-ci a néanmoins entendu les arguments avancés par les deux avocats, notamment l’insertion sociale et professionnelle de leur client, "qui n’a plus rien à voir avec le terrorisme depuis 2015", avait plaidé Me Tursan.
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