Le patron Mazur, la folie Noakes, un double bronzé… Revivez la journée parfaite du badminton français aux Paralympiques

Le patron Mazur, la folie Noakes, un double bronzé… Revivez la journée parfaite du badminton français aux Paralympiques

Charles Noakes a été impérial en finale de badminton. KMSP – PICOUT Grégory

Le tennis de table n‘est pas le seul sport de raquette où les Français brillent. Ce lundi 2 septembre, la délégation tricolore, menée par le géant Lucas Mazur, a obtenu trois médailles. L’or pour le joueur de 27 ans et Charles Noakes, et le bronze pour le double mixte de Mazur et Faustine Noël.

Le saviez-vous ? Le badminton est considéré comme le sport de raquette le plus intense. Encore plus que le squash. Un smash a déjà été flashé à 493 km/h… Supersonique. Une vitesse que n’est pas loin d’atteindre Lucas Mazur (27 ans) dans sa quête ultime : marquer l’histoire du sport français. "Je suis très content de rejoindre les Marie-Amélie Le Fur ou Alexis Hanquinquant (double champion paralympique). Mais je veux aller encore plus loin", soufflait le géant du para-bad (1,91m, trois fois champion du monde, six d’Europe) après sa finale.

Une finale dans laquelle il a ridiculisé l’Indien Suhas Lalinakere Yathiraj (21-9, 21-13), pourtant numéro un mondial. "J’ai joué à la perfection. C’est le plus beau jour de ma vie", ajoutait-il, fendant enfin cette armure de colosse.

Un double bronzé

La performance du pensionnaire du club de Bordeaux, engagé dans la catégorie SLA4 (athlète ayant un handicap sur un membre inférieur mais pouvant tenir debout) après avoir subi un AVC à l’âge de trois ans entraînant une malformation de la cheville, est d’autant plus forte qu’il a dû se reconcentrer après sa médaille de bronze décrochée le matin avec Faustine Noël. Ces deux-là ont beau avoir une personnalité diamétralement opposée, la mayonnaise prend.

"Ça n’a pas été simple pour moi au début", note Lucas. "Je confirme", sourit, timide, Faustine. Au début, lui est un pur joueur de simple, prend de la place sur le court et peine à la laisser s’exprimer. "Mais il le fait bien aujourd’hui", rassure Faustine. La paire, qui se retrouve six fois par an pour travailler repères et automatismes, est allée décrocher sa deuxième médaille paralympique après l’argent de Tokyo. Le fruit d’un travail psychologique réalisé avec une préparatrice mentale, histoire de connecter le fonceur Mazur et la "cérébrale" Noël. Pari réussi.

La folie Charlie !

Mais l’Arena Porte de la Chapelle n’en finissait pas d’en avoir plein les yeux en jour de rentrée. Une fois de plus, elle nous a confirmé que, comme la nature qui a horreur du vide, les enceintes tricolores ne peuvent supporter les moments de blanc. Et dans la foulée de la victoire de Mazur ce lundi soir, la salle a connu un problème technique. Plus de son, plus de musique. Donc, pas de cérémonie des médailles.

"Libérez Lucas !", s’époumonait une salle pleine et qui a attendu une heure pour voir la consécration du Français. Des olas à foison, du Charles Aznavour, des "Aux armes" découlaient des tribunes durant l’attente. "C’est fou comme, dès qu’ils jouent, on oublie leur handicap, on ne le voit même plus. J’suis sûr qu’ils sont meilleurs que certains valides", soufflait Yacine, Marseillais de 22 ans monté à la capitale pour la reprise des cours.

Puis les matches ont repris. Et la folie revenait. Une folie nommée Charles Noakes. Engagé en SL6, catégorie réservée aux personnes de petites tailles, le Franco-Britannique a tout simplement été énorme. "L’Anglais qu’il affronte en finale (Krysten Coombs) est plus puissant, “Charlie” est plus fin, plus tactique", nous soulignait un membre du staff. Mais ce qui interpelle surtout, c’est l’intensité. Les deux badistes sautaient partout, se jetaient sur chaque balle. Ce qui était moins flagrant dans la finale de Mazur, tant le Français marchait sur sa finale.

Puis pendant que le Français de 27 ans montait en puissance, se nourrissait de la folie à l’Arena Porte de la Chapelle, Coombs s’écroulait, se faisait manger le cerveau. Jusqu’à craquer complètement dans le deuxième set (21-19, 21-13).

Outsider de ce tournoi, “Charlie” est la suprise du bad tricolore. Il n’a perdu aucun set et s’offre une prestigieuse médaille d’or. Dingue.

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