Le retour de M. Jean (Lyonnet) au théâtre Register, un émouvant rappel de l’histoire de Mende libérée

Le retour de M. Jean (Lyonnet) au théâtre Register, un émouvant rappel de l’histoire de Mende libérée

La villa Lyonnet est libérée de la Gestapo le 19 août 1944. MIDI LIBRE – M. P

Lundi 19 août 2024, la seconde des deux représentations du "Retour de M. Jean" au théâtre Register a lancé la semaine de commémoration des 80 ans de la libération de Mende, le 19 août 1944.

Tout commence dans le jardin de la villa Lyonnet, rue du Pré-Claux, par une douce chaleur de fin d’après-midi, ce lundi 19 août 2024, devant plusieurs dizaines de spectateurs.

Le silence se fait. Deux maquisards surgissent des fourrés, fusil en main, avec le bruit de la mitraille en fond sonore. Nous voilà, tout d’un coup, transportés au même endroit, le 19 août 1944. C’est la libération de Mende. Les Allemands ont quitté la ville la veille. Et la maison Lyonnet, siège de la Gestapo. Avec, dans ses caves, de sombres chambres de torture des maquisards capturés.

Acte I, la villa Lyonnet libérée, les juifs cachés reviennent

L’homme au fusil, c’est Émile Peytavin, accompagné d’une résistante, Nana. Ils viennent vérifier que la villa n’est plus occupée par les nazis. Ils retrouvent Joseph Bourdon, un résistant de l’ombre qui a organisé la cache des Juifs dans les montagnes cévenoles. Puis arrive Ella, la tenancière du bar d’à côté, drapeau français à la main. Pétainiste de la première heure et résistante "de la dernière" : "Les Boches prenaient le café tous les matins chez elle", s’énerve Nana. Puis arrivent des familles juives, Salomé, enfants, neveux et nièces, descendus des montagnes. Le cœur est à la fête, prévue le soir même dans les jardins de la villa.

Acte II, III et IV : retrouvailles, règlements de compte, la fête

Les spectateurs, répartis en trois groupes (bleu, blanc, rouge), se partagent les scènes suivantes. Le groupe des bleus est envoyé dans le bureau (actuel) du maire, place du Général-de-Gaulle. Ce sont les retrouvailles de Jean Lyonnet (Laurent Suau devait porter le rôle, remplacé par David Garcia, le directeur de la compagnie du Lézard), sorti de la clandestinité, et d’Émile Peytavin. Ils entament une discussion sur les disparus dont Henri Bourrillon. Puis sur le devenir de la Nation : "Tu rentreras au comité départemental de Libération", annonce Peytavin à Lyonnet. Lui avoue à demi-mot son amour pour Salomé. Mais il craint le retour dans sa maison.

Le retour de M. Jean (Lyonnet) au théâtre Register, un émouvant rappel de l’histoire de Mende libérée

Peytavin et Lyonnet se retrouvent à la mairie de Mende. MIDI LIBRE – M. P

Les scènes suivantes se passent dans le théâtre Register avec un Dorstel, officier allemand, plus vrai que nature, pétri de remords mais assoiffé de vengeance, et enfin, à la terrasse des cafés, Nana et Ella (dans la cour), avec des échanges "virils" sur la collaboration, le sémitisme. Non sans quelques allusions à l’époque contemporaine : "J’ai appelé mon bar, le Bar d’Ella", dit l'une. Et l'autre de répondre  : "Tout le monde sait que tu es extrêmement de droite". Subtil.

Enfin, plus tard, dans la soirée ce sera le tableau final dans le jardin de la villa. Ainsi ont débuté les commémorations de la libération de Mende, 80 ans après.

 

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