“Le sentiment de vivre emmurés” : un couple de riverains de la fresque sétoise de Jace dans l’impasse

"Le sentiment de vivre emmurés" : un couple de riverains de la fresque sétoise de Jace dans l’impasse

Nathalie et sa famille ne voient de leur salon qu’un mur de planches bleu vif et rouge. Midi Libre – NICOLAS ZARROUK

De la vaste fresque réalisée rue de la Caraussane dans le cadre du K-Live, Nathalie et sa famille ne voient de leur salon que des planches bleues et rouges.

En février, l’œuvre réalisée par le street-artiste Jace sur une façade sétoise s’est hissée dans le top 10 du concours des plus belles fresques de France. Elle est pourtant devenue "un cauchemar" pour un couple de riverains de la rue de la Caraussane. Car si l’imposante peinture murale représentant des Gouzou – petits personnages que l’artiste sème à travers le monde – rencontre un franc succès auprès des passants, Nathalie et sa famille ne voient de leur salon qu’un mur de planches bleu vif et rouge.

"La désagréable impression de ne pas être pris au sérieux"

"Nous n’avons rien contre la fresque dans son ensemble. On l’a vue se construire sous nos yeux, c’était plutôt sympa. Mais lorsque cette dernière a été terminée, nous nous sommes rendu compte que de notre fenêtre nous n’avions droit ni aux personnages, ni à la prairie, mais seulement à un mur aux couleurs agressives qui nous donne le sentiment de vivre emmurés chez nous, explique Nathalie. On respecte le travail de l’artiste. Notre seule demande, c’est de pouvoir repeindre une toute petite partie de la fresque pour la rendre moins oppressante pour nous."

Une demande adressée au K-Live, le festival sétois des arts urbains, dans le cadre duquel Jace est intervenu en juin 2023. Mais malgré plusieurs échanges et une tentative de conciliation, aucune solution n’a pour l’heure été trouvée. De quoi agacer Nathalie, convaincue après s’être rapprochée des bâtiments de France qu’une partie de la fresque a été réalisée sans autorisation. Selon nos informations, les architectes de l’État se sont bien saisis du dossier, en relation avec le service urbanisme de la Ville. Mais les bâtiments de France n’ont, pour l’instant, pas répondu à nos sollicitations.

"Le sentiment de vivre emmurés" : un couple de riverains de la fresque sétoise de Jace dans l’impasse

Du côté du K-Live, on indique être allé au bout de la démarche de médiation, sans pour autant refermer le dossier. "Dans cette affaire, il ne faut négliger personne. Ni les plaignants, ni le propriétaire de la façade, ni l’artiste et sa liberté de création, indique la directrice du festival Crystel Labrasor. Les solutions techniques que nous avons proposées n’ont pas pu aboutir sans l’accord du propriétaire. Le dossier est maintenant entre les mains des bâtiments de France, mais nous continuons de le suivre."

Une réponse loin de convaincre les principaux intéressés, qui envisagent désormais d’autres recours, notamment auprès d’un conciliateur de justice. "On nous a demandé d’être patients. Au bout de presque un an, on a la désagréable impression de ne pas être pris au sérieux…", regrette Nathalie.

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