Législatives 2024. 55 candidats en lice dans l’Hérault pour une élection express et un enjeu maximal

Les candidats sont prêts, et vous ? Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Ils sont 55 candidats à briguer le poste de député sur l'une des neuf circonscriptions de l'Hérault pour ces législatives. La préfecture a publié la liste officielle ce lundi 17 juin. 

Les législatives se suivent et… ne se ressemblent pas. L'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale au soir des élections européennes a plongé le microcosme politique en terre inconnue. Alors que les partis ont habituellement de longs mois pour peaufiner cette échéance cruciale, ils n'auront eu qu'une toute petite semaine pour se décider, parlementer, s'allier et s'organiser. Résultat : le nombre de candidats est en chute libre. Ils sont 55 à se présenter sur les 9 circonscriptions de l'Hérault contre 115 en 2022 et 132 en 2017. On n'a jamais été aussi proche de la parité avec 26 candidates soit 47,27 % contre 42,6 % en 2022.

De 115 candidats en 2022 à 55 en 2024

Le jeu des alliances au sein du Nouveau Front populaire a contribué à réduire le nombre de candidatures. Exit les dissidents socialistes de 2022, place à une unité de circonstance pour faire barrage au RN. Même si la pilule a été difficile à avaler pour certains candidats de la gauche. A l'instar de Julia Mignacca (EELV) restée sur le carreau au profit de l'historique Jean-Louis Roumégas (député de 2012 à 2017) adoubé sur la 1re circonscription. Figure du renouveau écologiste, Julia Mignacca avait pourtant bien failli rafler la 3e circonscription en 2022. Mais c'est une élue PS, Fanny Dombre-Coste, qui représente le Front populaire face à la députée sortante Laurence Cristol. Outre l'impératif de l'union, le choix des candidats obéit à d'autres critères. La bataille des municipales en 2026 n'a jamais été aussi présente dans les esprits. 

Républicains, RN, Reconquête en ordre dispersé

La césure inédite chez Les Républicains entre un président rallié au Rassemblement national et la majorité de son clan a fait des dégâts dans l'Hérault. Stephan Rossignol a rendu son tablier de président de la fédération départementale et prévenu que LR était à ses yeux mort et enterré après la "trahison" du chef. Inutile de dire que les instances ont ramé cette semaine pour trouver des candidats prêts à financer leur campagne avec l'incertitude qui pèse sur le devenir du parti. Si le candidat n'atteint pas 5 % des suffrages exprimés afin d'être remboursé par l'État, c'est le parti qui prend normalement le relais. Résultat : Les Républicains n'alignent que deux candidats (Eric Chaveroche, sur la 1re et Sandra Houée sur la 2e) adoubés par la commission d'investiture. Le premier se retrouvera en concurrence avec Josyan Oliva issu des amis d'Éric Ciotti. Soit deux candidats républicains et un Reconquête pour affronter la députée sortante Patricia Mirallès, secrétaire d'État aux Anciens combattants et à la Mémoire. 

Si la majorité présidentielle est présente partout, il pourrait là aussi s'agir d'une unité de circonstance, avec d'un côté le parti présidentiel Renaissance et celui d'Édouard Philippe Horizons. Là c'est la future bataille pour la présidentielle qui se lit en filigranne de la répartition des candidats. 

Vers une nouvelle dissolution en 2027 ?

La durée du mandat constitue l'un des autres particularismes de ces législatives. Élus pour un mandat de cinq ans, les députés pourraient siéger seulement trois ans si le futur président de la République décide à nouveau de dissoudre l'Assemblée nationale pour réconcilier les deux calendriers. Une nouvelle inconnue pour une équation démocratique inédite. 

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