Législatives 2024 : Pascale Bordes (RN), candidate sur la 3e circonscription du Gard, “il faut faire la guerre au narcotrafic”

Pascale Bordes est députée sortante de la 3e circonscription du Gard et candidate à sa réélection. C.B.

Pascale Bordes, députée sortante de la 3e circonscription du Gard, est candidate à sa réélection.

Pensez-vous être réélue et quel est votre adversaire principal ?

Je souhaite être réélue, quand on voit les résultats de la majorité présidentielle et quand on voit ce que propose "l’alliance de la honte", le Front populaire ! Pour moi il n’y a pas de petits candidats, on est tous sur le même plan.

Que pensez-vous de la décision du ministère de l’Intérieur de classer pour ces élections l’alliance LR-RN à l’extrême droite et le Front populaire en union de gauche ?

Je ne comprends pas. L’union de gauche a en son sein LFI et le NPA.

Comment se passe cette campagne express ?

On a la chance au RN dans le Gard d’avoir de très bons managers, Yoann Gillet et Julien Sanchez qui s’occupent de toute la partie logistique. J’ai des militants actifs mais en 15 jours on ne pourra pas aller dans toute la circonscription.

Que répondez-vous à vos adversaires qui disent que vous n’êtes pas allée sur le terrain en tant que députée et que vous n’avez pas assisté aux conseils municipaux et d’agglomération en tant qu’élue locale ?

Pour le conseil municipal et l’agglomération, c’est un choix délibéré. Ce sont des chambres d’enregistrement, c’est un déni de démocratie. En tant que députée, le maire de Bagnols et le président de l’agglomération ne se sont jamais manifestés auprès de moi. Quand des gens m’ont contactée j’ai toujours répondu présente.

J’ai été très active à l’Assemblée nationale. J’ai siégé non-stop à la commission des lois. J’ai géré la loi d’orientation du ministère de la Justice. C’est fondamental comme texte, c’est ma plus grande fierté. Comme je suis avocate, je suis référente pour le RN pour tous les textes sur la justice et les faits de société. J’ai également géré le texte relatif à l’allongement de la durée de l’ordonnance de protection, ce n’est pas rien pour les femmes et les enfants battus ! J’ai aussi travaillé sur les déserts médicaux : le problème à Bagnols et Pont-Saint-Esprit, c’est le manque d’attractivité du territoire. Cela n’est pas de mon ressort ! Quand j’entends le candidat Christian Baume, adjoint à la sécurité de Bagnols, dire qu’il n’y a plus de dealers à la tour des Nuages, qu’il vienne avec moi ! Les dealers sont là.

Si vous êtes élue députée, vous présenterez-vous aux élections municipales à Bagnols ?

Je mènerai une liste RN, la question de savoir si je serai maire n’est pas à l’ordre du jour.

Quels sont les axes de campagne que vous mettez en avant pour séduire les électeurs de la 3e circonscription du Gard ?

La sécurité, partout. Le trafic des stupéfiants est en pleine expansion même dans les petites villes. Il faut des moyens exceptionnels en armement, en matériel, il faut faire la guerre au narcotrafic. Si je suis réélue, je serai de nouveau à la commission des lois. Je prendrai en main la sécurité.

Sur la question de la santé, je me battrai pour que la circonscription ait le nombre de médecins et de personnels de santé suffisant.

Sur l’axe du nucléaire, je m’inquiète quand je vois l’attelage hétéroclite de la gauche qui comprend des gens hostiles au nucléaire : avec eux, il n’y aura pas de SMR (petit réacteur nucléaire) dans le Gard rhodanien !

La suppléante de la Bagnolaise Pascale Bordes est l’Angloise Catherine Dellong-Meng, comme en 2022.