Législatives 2024 : sur la 1re circonscription de l’Hérault, le vote montpelliérain propulse Jean-Louis Roumégas (NFP) à l’Assemblée

Jean-Louis Roumégas et sa suppléante Anne Cathala, lors de l’annonce de leur victoire. midi libre – Yanis Felt

Le candidat du Nouveau front populaire, Jean-Louis Roumégas a été élu dans la 1re circonscription de l’Hérault face à Josyan Oliva (LR-RN) avec 55,19 % des voix. Le vote montpelliérain a fait la différence pour celui qui a déjà siégé à l’Assemblée nationale entre 2012 et 2017.

C’est l’heure du retour au Palais Bourbon pour Jean-Louis Roumégas qui devrait s’y rendre dès aujourd’hui. Député d’Europe-Ecologie les Verts entre 2012 et 2017, le candidat du Nouveau front populaire sur la première circonscription de l’Hérault a été élu ce dimanche avec 55,19 % des voix. Il succède donc à l’ancienne Secrétaire d’État aux anciens combattants, Patricia Mirallès (et son suppléant Philippe Sorez), arrivée troisième au premier tour et qui avait choisi de se désister sans donner de consigne de vote.

6 000 voix d’avance

Jean-Louis Roumégas devance son adversaire, Josyan Oliva, candidat des Républicains associé au Rassemblement national de 6 000 voix. Ce dernier était arrivé en tête au premier tour avec seulement 40 voix d’avance.

Comme cela était envisagé c’est le vote des bureaux montpelliérains qui a fait la différence alors que le futur élu accusait un retard de quelque 3 500 voix après le dépouillement effectué dans les villages de la circonscription. Josyan Oliva est ainsi arrivé nettement en tête à Palavas (64,8 %), Villeneuve-lès-Maguelone (55,4 %) et Lattes (57 %), sa commune d’origine. Son adversaire du NFP a, en revanche, réussi le grand chelem sur l’ensemble des bureaux de Montpellier avec des scores largement supérieurs à 60 % des voix, plus de 70 % par endroits notamment à Paul-Valéry. Son entourage se félicitait, en début de soirée d’avoir "tenu le choc" dans les localités de l’agglo, l’élu écologiste arrivant même légèrement en tête à Saint-Jean-de-Védas et à Lavérune.

En valeur absolue, Jean-Louis Roumégas augmente son score du premier tour d’un peu plus de 11 000 voix ce qui démontre, pour une part, l’impact non négligeable du front républicain déclenché dans la semaine et mis en avant par le maire de la ville Michaël Delafosse. Au premier tour, Patricia Mirallès avait rassemblé 13 000 partisans. Josyan Oliva a, de son côté, convaincu plus de 5 000 électeurs supplémentaires, une progression insuffisante pour prétendre à l’élection alors que la participation a marqué un très léger recul ce dimanche (68,07 % contre 68,53 % il y a une semaine).

Josyan Oliva : “une scission avec Montpellier”

"On ressent la difficulté de cette circonscription coupée en deux avec les villages où on ressort à plus de 57 % et le rattrapage des votes des quartiers de Montpellier qui sont très compliqués pour la droite. Ce n’est pas d’aujourd’hui mais ce découpage fait mal. On subit le vote montpelliérain qui n’est pas représentatif de la circonscription. On a une certaine légitimité à pouvoir parler au nom des villages mais il y a une scission avec Montpellier, il y a deux réalités. Le score, à Lattes, est une grosse satisfaction dans la défaite. Les Lattois ont montré leur attachement à ma candidature. Je pense que le scrutin s’est déroulé dans de meilleures conditions qu’au premier tour. Le préfet a envoyé des magistrats et des avocats dans les bureaux de vote, ça a soulevé un lièvre. Sur les recours on verra les documents, je suis juriste, ça m’intéresse. Mais je pense que les résultats sont représentatifs de l’électorat de la première circonscription dans sa globalité."

Prêts à gouverner

C’est dès 22 heures, à la brasserie du Dôme et de nombreux partisans que Jean-Louis Roumégas a confirmé sa victoire. "C’est la victoire du front républicain et la victoire du Nouveau front populaire. Les Français ont dit clairement qu’ils ne voulaient pas voir les valeurs de la République piétinées" a-t-il lancé. Le nouveau député a rendu un hommage particulier aux électeurs des "quartiers populaires". "On les avait ciblés comme des enjeux forts. Si la gauche sait mobiliser les quartiers populaires un bel avenir se prépare" a estimé le nouveau parlementaire selon lequel, les nouveaux représentants de la gauche devront savoir se "montrer adulte", être prêts à gouverner "avec le centre. Mais que le centre accepte que le programme soit celui du Nouveau front populaire". Une nouvelle bataille commence.

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