Législatives 2024 : syndicats, jeunes et moins jeunes se sont mobilisés contre l’extrême droite à Mende

Législatives 2024 : syndicats, jeunes et moins jeunes se sont mobilisés contre l’extrême droite à Mende

Les jeunes mobilisés pour dire stop aux idées de l’extrême droite. MIDI LIBRE – M. P

Un demi-millier de manifestants ont bruyamment fait part de leur hostilité à la montée de l’extrême droite ce samedi 15 juin 2024 à Mende. Parmi eux, des jeunes venus exprimer leur incompréhension.

"La montée de l’extrême droite est très inquiétante. Nous nous demandons pourquoi tant de gens sont haineux." Léhémie, Dorian, Yann, dix-sept printemps au compteur et à peine sortis de leur épreuve de français du baccalauréat, ont participé au rassemblement contre l’extrême droite, samedi 15 juin 2024 dans les rues de Mende. Une manifestation organisée par l’intersyndicale lozérienne pour dénoncer la percée de l’extrême droite en France lors des dernières élections européennes et au vu des projections des élections législatives anticipées en France, les 30 juin et 7 juillet prochains.

Les syndicats séduits par le Front populaire

"Le Rassemblement national est un parti d’extrême droite. C’est un parti raciste, homophobe, fasciste et qui ment à ses électeurs, ajoutent-ils sans ambages. Le Nouveau Front populaire n’est pas parfait mais il y a des idées et cela va permettre de contrer l’extrême droite. C’est la seule solution", se persuadent-ils. Avec eux, sur la place du Foirail, un demi-millier de manifestants ont battu le pavé. Pour Hervé Fumel, de FSU, les organisations syndicales ne pouvaient pas rester les bras ballants : "Notre appel est clair. Nous sommes contre l’extrême droite et ses idées." Quant à l’alliance de gauche, le syndicaliste a tempéré : "Nous n’avons pas de mandat concernant le Nouveau Front populaire. Nous allons en discuter. Pour l’instant, nous sommes dedans et à côté. Et nous savons ce que nous voulons pour le progrès social."

Sophie Pantel et Serge Gayssot ont manifesté

Du côté de la CGT, Guillaume Martin a surenchéri : "Les idées d’extrême droite menacent la démocratie. Le RN, c’est un parti au service du capital." L’union de la gauche, il y croit : "Elle est nécessaire. Il faut trouver ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous divise."

Dans la foule, Sophie Pantel, l’actuelle présidente du Département et candidate déclarée du Nouveau Front populaire en Lozère, est venue soutenir le mouvement, avec Serge Gayssot, son suppléant (leur candidature a été déposée ce samedi en préfecture, NDLR). Le secrétaire départemental du parti communiste n’a pas tari d’éloges pour la nouvelle alliance : "Il faut se faire entendre quand les gens ne veulent pas du chemin de l’extrême droite, qui veut diviser la société. Le Front populaire, nous l’appelions de nos vœux. Nous voulons ouvrir la voie de l’espérance, avec une députée qui répondra aux urgences sociales. Et notre pays ne manque d’argent. Il est mal utilisé et mal partagé." Léhémie, Dorian, Yann, dans le cortège, ont dû ruminer cette phrase d’un poème d’Arthur Rimbaud, tombée hier lors de l’épreuve du baccalauréat : “J’irai loin, bien loin”. Hasard heureux ou prémonition, c’est selon.

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