Législatives dans le Gard : le “bastion” des Cévennes va-t-il finir par tomber ?

Législatives dans le Gard : le “bastion” des Cévennes va-t-il finir par tomber ?

Législatives dans le Gard : le “bastion” des Cévennes va-t-il finir par tomber ?

Alexandre Allegret-Pilot, candidat soutenu par Éric Ciotti et le RN. DR

Législatives dans le Gard : le “bastion” des Cévennes va-t-il finir par tomber ?

Agnès Olinet, candidate Lutte Ouvrière. DR

Législatives dans le Gard : le “bastion” des Cévennes va-t-il finir par tomber ?

Michel Sala, député LFI/NFP, candidat à sa réélection. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE

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L’Alésien Nordine Tria, ancien bâtonnier d’Alès, candidat sans étiquette. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE

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Catherine Daufès-Roux, ex-députée LREM (2020-2022), candidate pour renaissance. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE

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Léa Boyer, candidate LR pour la troisième élection consécutive. Midi Libre – STEPHANE BARBIER

Historiquement marquée à gauche, la 5e circonscription du Gard a vu une nouvelle percée du Rassemblement national lors des élections européennes. Il pourrait, cette fois-ci, briser le plafond de verre.

C’est la plus vaste circonscription du Gard et certainement la plus reculée. D’Alès au Vigan, en passant par La Grand-Combe et le Piémont cévenol, la 5e circonscription englobe 136 communes et toutes les Cévennes gardoises.
Depuis 1988 (hormis 1993-1997, occupée par le RPR Alain Danilet), elle fait office de “bastion” pour la gauche, avec Alain Journet (1988-1993), Damien Alary (1997-2007) puis William Dumas (2007-2017). Un ancrage qui résonne avec un électorat historiquement populaire, issu pour une part des milieux agricoles et ouvriers.

En 2017, la vague macroniste change la donne et place Olivier Gaillard. Mais peu convaincu par la politique de LREM, il démissionne et laisse la place, en 2020, à sa suppléante, Catherine Daufès-Roux. Candidate en 2022, elle n’arrive pas à atteindre le second tour.

Marée montante du RN

La place est laissée, une nouvelle fois, au Rassemblement National. Jean-Marie Launay, frontiste gardois mais pas issu de la circonscription, arrive au second tour face au LFI Michel Sala. Le candidat de la Nupes est élu, mais le RN, à 47 %, enregistre ici le plus gros score de son histoire pour des législatives. Il confirme sa percée cévenole aux élections européennes du 9 juin.
Depuis son élection, Michel Sala veut mobiliser les forces de gauche. À Alès, il fait venir à plusieurs reprises des pontes de la Nupes (Clémentine Autain, Sandrine Rousseau…) lors de grandes manifestations, dont celles contre la réforme des retraites. Dans l’hémicycle, il tente d’intervenir sur des problématiques touchant ses électeurs. En affichant un soutien à La Grand-Combe, qui avait vu menacé son statut de quartier prioritaire de la Ville (QPV), ou en interpellant le gouvernement sur les polluants éternels qui toucherait le site industriel de Salindres, bien que la commune ne soit pas dans sa circonscription.

Après les incendies de Bordezac et Bessèges, en l’été 2022, il alerte Gérald Darmanin sur la tension des effectifs dans les services de prévention et de secours. Mais en circonscriptions, plusieurs élus regrettent cependant une absence du député à de nombreuses invitations, ou son inertie face aux problématiques locales : l’enclavement, la désertification médicale ou le chômage.

Une terre compliquée à conquérir ?

Le député repart en campagne en portant les valeurs du Nouveau Front Populaire. Mais il reste fragilisé par les positions clivantes de La France Insoumise depuis le début du conflit au Proche-Orient. Ses adversaires n’hésitent pas à en tirer profit, le RN et Renaissance en tête. Faute d’avoir, sans doute, un visage fort sur le territoire, mais aussi empêtré par les déboires judiciaires d’Emmanuel Espanol, leur premier candidat, le parti frontiste retente la stratégie du parachutage en soutenant le ciottiste Alexandre Allegret-Pilot, jeune énarque savoyard au CV bien chargé, actuellement haut fonctionnaire au ministère des Finances.

Les électeurs retrouveront aussi Catherine Daufès-Roux, toujours soutien d’Emmanuel Macron, et la LR Léa Boyer, qui réitère son "enracinement" en Cévennes. La surprise pourrait aussi venir de l’Alésien Nordine Tria, sans étiquette et dont la grande carrière d’avocat pourrait être un atout.

Le premier tour, le 30 juin, permettra ainsi de voir si les Cévennes votent, finalement, le RN par adhésion.

Michel Sala à l’Assemblée nationale

Ancien maire de Saint-Félix-de-Pallières, Michel Sala est à l’Assemblée nationale depuis 2022. En deux ans, le député LFI ne fait pas partie des parlementaires qui prennent le plus la parole. Membre de la commission des Finances, il est aussi auteur, avec nombre de ses pairs, de la proposition de loi visant de fixer dans la Constitution l’âge de départ à la retraite à 62 ans, ou à celle voulant imposer une nouvelle taxe sur les bénéfices des grandes entreprises. Il s’est inversement opposé à plusieurs projets de loi, dont celle visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires.

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