Législatives dans l’Hérault : sur la 1re circonscription, quelques voix d’écart en tête, Patricia Miralles en difficulté
|Josyan Oliva (LR/RN) et Jean-Louis Roumégas (NFP) au coude-à-coude. MIDI LIBRE – JEAN MICHEL MART
L'alliance LR/RN et l'union de la gauche ne sont séparées que par une poignée de voix à l'issue du premier tour. Dimanche prochain, c'est la décision de la députée sortante, Patricia Miralles, qui pourrait faire pencher la balance.
Ce dimanche, la vague bleu marine partie du littoral héraultais a fini par emporter la 1re circonscription de l'Hérault. Pour une poignée de voix seulement. Largement porté par les votes des communes de Lattes, Palavas, Villeneuve-lès-Maguelone, Pérols, Saint-Jean-de-Védas et Lavérune, le candidat Ciottiste Josyan Oliva – soutenu par le Rassemblement National – a vu son avance fondre au fil de la soirée. Et au fur et à mesure du dépouillement des bureaux montpelliérains.
Josyan Oliva et Jean-Louis Roumégas au coude-à-coude
Au bout de la nuit, le candidat LR/RN est finalement arrivé en tête de ce premier tour avec 34,11 % des suffrages… soit quarante bulletins de plus que son opposant du Nouveau Front populaire, l'écologiste Jean-Louis Roumégas (34,04 %). "Ca a été chaud, mais on est devant avec un score largement supérieur à celui obtenu par le RN en 2022 (France Jamet avait terminé 3e avec 20,58 %, NDLR). Je suis sûr que les électeurs de Reconquête et des Républicains se rallieront à ma candidature d'union des droites. Il va maintenant falloir convaincre ceux de Patricia Miralles que choisir un Front populaire porté notamment par La France Insoumise serait une très mauvaise chose pour le pays. A nous de confirmer…", confiait Josyan Oliva à l'issue de la soirée.
Jean-Louis Roumégas, lui, a longtemps cru pouvoir coiffer au poteau son "principal adversaire politique". "Les électeurs de Montpellier se sont fortement mobilisés pour faire barrage à l'extrême-droite, ce qui nous permet de terminer ce premier tour sur une quasi-égalité. Tout reste ouvert, indique celui qui a déjà été député de cette circonscription entre 2012 et 2017. J'ai aussi entendu les messages du président de la République et de Gabriel Attal. J'espère que Patricia Miralles prendra la décision qui s'impose. Elle a sûrement la clé du second tour."
Patricia Miralles va-t-elle se désister ?
Soirée compliquée pour la députée sortante. À l’instar d’autres cadres de la majorité présidentielle, l’élue héraultaise a fait les frais du ressentiment des électeurs envers le président de la République. Qu’il semble loin, le scénario de 2022 où, arrivée juste derrière le candidat Nupes au premier tour, elle était parvenue à renverser la tendance pour conserver un siège qu’elle occupait à l’Assemblée depuis 2017. Ce dimanche, Patricia Miralles a peut-être senti très tôt le vent tourner.
En début de soirée, elle annulait le rassemblement prévu avec ses militants à Palavas, officiellement "pour cause de résultats tardifs", avant de couper son téléphone portable. Avec 22,54 % des suffrages, la secrétaire d’État aux Anciens combattant fait pourtant bien mieux que la liste majorité présidentielle aux européennes (11,65 % sur cette circonscription). En capacité de se maintenir au second tour, elle semble cependant trop loin pour pouvoir rattraper son retard. La question d’un désistement est clairement posée pour la députée sortante. Aux premières heures de ce lundi 1er juillet, Patricia Miralles n’avait pas encore officiellement tranché…
Éric chaveroche (les républicains)
"Je suis curieux de voir comment les uns et les autres vont se positionner. Pour ma part, je suis en légère progression (4,29 %) par rapport à 2022, dans un contexte compliqué. Pour qui j’appelle à voter ? Je vais attendre la prise de position officielle de mon parti. Mais une chose est sûre, je ne soutiendrai pas un candidat porté par le Rassemblement National !"
Stéphanie lévy (centre gauche)
"Je suis heureuse que, malgré une campagne express, 1 400 électeurs aient fait le choix d’un bulletin proposant une alternative (1,62 %). Ces personnes sont assez grandes pour faire leur choix pour le second tour. Mais pour moi qui suis centriste et écologiste, voir que la candidature du Nouveau Front populaire est portée par Jean-Louis Roumégas, c’est rassurant. J’appelle donc Patricia Miralles à prendre rapidement une décision, et à se désister au profit du NFP, pour le bien commune."
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