Les cours des hôtels particuliers s’animent avec le festival des Architectures Vives à Montpellier

“KIRIGAMI FLAME” de Luis Menendez Sanchez, une installation Hôtel Audessan. – GIACOMO ITALIANO

“PRÉLUDE” du Kollektiv Von Null Hôtel des Trésoriers de la Bourse. – GIACOMO ITALIANO

“SOLSTICE” de Léa Bekhazi, Quentin Brion, Benjamin Maylin à l’Hôtel Saint-Côme.

Le coup d’envoi de la 18e édition du festival des Architectures Vives a été donné hier. Comme chaque année, l’objectif est d’offrir un parcours architectural au travers de 11 installations placées notamment dans des cours d’hôtels particuliers de la ville. Voici cinq de ces installations.

Hôtel d’Hortolès (15 rue des trésoriers de la Bourse)

Installation “Cours toujours” de Clarisse Cheung.

Clarisse Cheung a souhaité une "approche rigolote" dans cette petite cour ombragée de l’Ecusson. L’architecte propose l’installation "Cours toujours". Il s’agit de rubans en coton, peints à la main, qui forment un cylindre malléable, placés au-dessus d’un massif végétal. Chacun à son rythme, l’idée est de tourner autour de cette œuvre qui est travaillée par la couleur et la matière. Œuvre tactile, il est évidemment conseillé de toucher les rubans, et de jeter un regard à l’intérieur de la structure pour tenter de découvrir ce qui peut y être caché. La Parisienne entend "recréer de la vibration et des rythmes de couleur".

Hôtel de Lunas (10 rue de la Valfère)

« The Proscenium of ephemeral reflections » d’Alvaro Gonzalez Serrano et Jennyfher Alvarado Figueroa.

Avec "The Proscenium of ephemeral reflections", le duo espagnol Alvaro Gonzalez Serrano et Jennyfher Alvarado Figueroa nous accueille avec un tapis rouge qui mène jusqu’à une structure de 600 éléments dont les trois quarts sont des petits miroirs taillés. Ils ont cherché à établir "un point de rencontre" avec une œuvre qui permet de faire interagir son image avec celle de la cour. C’est comme s’il s’agissait d’une scène de théâtre sur laquelle tous les éléments (le ciel, le soleil, le vent) participaient à la mise en scène.

Hôtel d’Aurès (14 rue Eugène Lisbonne)

“Rhubarb” du trio d’architectes de l’Atelier Darn est composé de 1 000 éléments.

Avec "Rhubarb", le trio d’architectes de l’Atelier Darn, qui navigue entre Paris et l’Italie, invite le public à l’interaction en venant toucher l’un des 1 000 éléments qui composent cette œuvre ondulatoire. Il n’y a pas de place pour le silence. L’idée est bien de toucher les éléments. Ils vont ainsi rendre du son et animer la lumière qui les traverse. La plupart des éléments translucides sont fabriqués en plastique recyclé. Certains sont conçus à base d’une plante, le miscanthus, qui a l’avantage de dépolluer les sols. L’œuvre s’inscrit pleinement dans l’ambition écologique du festival.

Faculté de Médecine (2 rue de l’Ecole de médecine)

” A vos briques” de Marine Manchon est une œuvre modulable.

L’installation "A vos briques" pourrait bien vous surprendre. La brique est ici choisie pour sa nature de matériau durable et ses qualités esthétiques. "L’installation n’est pas seulement contemplative mais un paysage habité et vivant" prévient Marine Manchon qui l’a conçu. En effet, comme bon nombre d’œuvres présentées durant le festival, il est recommandé de mettre la main à la pâte. À chacun de tenter de modifier les pièces. L’allure qu’a souhaité lui donner la Parisienne rend hommage à Ricardo Bofill, non pour son travail à Antigone mais en Italie.

Hôtel de Grave (5 rue de la Salle l’Évêque)

“Divagations” une inspiration méditerranéenne autour de la vague.

Avec "Divagations", le trio formé par Elsa Colin, Marc El Samrani et Lydia Amara s’est inspiré de ses racines méditerranéennes. Venant respectivement de Nice, Montpellier et Perpignan les trois architectes ont choisi l’image de la vague. Ils sont partis d’une citation de Gilles Deleuze : "soit on se laisse emporter par la vague, soit on y résiste". C’est ainsi qu’ils veulent nous faire entrer dans la vague qui anime "des éléments en concordance". En prenant soin d’enlever nos chaussures, on peut naviguer au milieu des frites (fabriquées en Belgique, ils y tiennent !) qui composent cette œuvre qui s’anime avec les mouvements ou le vent.

Festival des Architectures Vives. Jusqu’au dimanche 16 juin. De 9 h à 19 h. Entrée Libre. Programme sur festivaldesarchitecturesvives.com