Les footballeuses du MHSC vont devoir blinder leurs arrières face à la force offensive lyonnaise
|Montpellier a su s’imposer devant Reims avant de subir en deuxième période. Il faudra être plus constant face à Lyon. Midi Libre – JEAN-MICHEL MART
Montpellier se rend chez le champion de France en titre, Lyon, pour le compte de la 3e journée de D1 féminine. Un adversaire qui a déjà engrangé douze buts en deux matches avec son attaque de feu emmenée par Horan, Chawinga, Dumornay.
Montpellier doit-il avoir peur de Lyon ? La question mérite d’être posée à la veille d’un déplacement chez les Fenottes dont la force offensive n’est plus à démontrer, avec déjà douze buts au compteur, deux encaissés. Il faudra une grosse force de caractère pour résister à cet ogre nourri au goût des victoires. Yannick Chandioux, l’entraîneur du MHSC, envisage ce déplacement par un autre prisme, celui de la motivation. "Jouer une des meilleures équipes au monde, c’est intéressant à préparer pour un groupe, un staff. Il faut l’aborder comme face au PSG il y a quinze jours, avec un peu d’insouciance. Si on l’aborde avec de l’appréhension, des craintes, on ne fait pas un bon match. À l’inverse, il faut être le plus libéré possible et comme on prépare chaque match, chaque semaine, avec des séances d’entraînement qui nous oriente sur le match qui arrive. Je demande à mon groupe d’être discipliné, coordonné sur le terrain, que les entrantes apportent un plus, de la fraîcheur physique, mentale… Sans pression, c’est le maître mot, avec de la concentration en plus."
Plus vigilant dans la conservation du ballon
Face à Reims, Montpellier a souffert en deuxième période sur cette maîtrise du ballon, sa possession. "Une seconde mi-temps décevante" confirme le coach montpelliérain. "On a subi beaucoup sur les quinze – vingt premières minutes ; on a défendu plus bas, il faut aussi admettre que Reims a mis une grosse pression et on a eu aussi plus de déchets, notamment à la récupération. Ce week-end, ce sera important de le conserver, d’utiliser nos positions hautes, de sortir vite de la zone de récupération, des choses à corriger dans le futur en général, pas seulement face à Lyon".
Rose Kadzere, nouvelle recrue pour le MHSC
Elle portera le numéro 99, nouvelle attaquante du MHSC, même si elle n’est pas encore prête à jouer en D1 Arkema. Âgée de 18 ans, Rose Kadzere a signé cette semaine au MHSC, présentée par le club comme "une ailière droite, vive, rapide et percutante", première joueuse malawite au MHSC qui va retrouver sa compatriote Tabitha Chawinga (OL) en Arkema Première Ligue.
Une joueuse jeune, qui rejoint un championnat qu’elle ne connaît pas. Autant dire qu’il va lui falloir un temps d’adaptation avant d’être alignée dans l’équipe. Et que Yannick Chandioux ne pourra compter dessus en ce début de saison. "C’est une première pour elle, elle va découvrir la structure, le pays, la langue, ça va demander du temps pour qu’elle s’acclimate. Jean-Louis Saez nous a dit qu’elle lui faisait penser à Nerilia Mondésir quand elle est arrivée et Nerilia sur ses premiers mois et deux premières saisons n’a pas énormément joué en première division donc, soyons présents, faisons-la travailler".
Un format brut à travailler, c’est aussi le projet du club que de faire grandir les jeunes pousses et pas seulement de son centre de formation. "C’est toujours enrichissant d’avoir d’autres joueuses, étrangères, On est entrée dans une période, à Montpellier, où les jeunes vont avoir plus que leur mot à dire et c’est en partie la politique du club."