Lunel : Au clair de la Pescalune, les générations se croisent depuis plus d’un siècle
|L’affiche (la première ?) de la fête de l’année 1896 prêtée par Éric Calvo.
L’incontournable rendez-vous estival de la ville est à une semaine de son lancement. Du 13 au 15 juillet et du 18 au 21 juillet, Lunel va encore faire vibrer petits, ados et grands (enfants et parents).
Certains l’attendent avec ferveur. Comme chaque année. D’autres avec impatience. Surtout cette année.
Car le contexte national actuel est moins à la fête que celle qui se profile dans une semaine. Les élections législatives ont donné à ce début d’été une ambiance, une saveur, un sérieux inhabituels. Et ce soir sortira des urnes le nom du nouveau ou de la nouvelle député(e) de la 9e circonscription.
Inébranlable rendez-vous
Mais en ville, on s’affaire aussi à d’autres occupations. La municipalité teste la piétonnisation de son centre (lire page suivante), les techniciens montent et démontent la scène du Lunel Ose festival (lire Midi Libre du 4 juillet), les services de la Ville parachèvent l’espace qui va recevoir la statue du Pescalune rénovée ce mercredi 10 juillet…
Et elle, elle est là, inébranlable. Toujours au rendez-vous de ces journées autour du 14 juillet. Après avoir traversé elle aussi des périodes difficiles comme en 2020, la Pescalune va (encore) faire du bien à tout le monde et re-donner à la ville ces animations et festivités qui ont rendu célèbre le rendez-vous sur le territoire et au-delà.
Une affiche de 1896
Difficile de dater la première édition de la Pescalune même si nous avons pu mettre la main, grâce à Éric, de la dynastie Calvo, sur une affiche (peut-être la première ?) qui date de 1896.
À l’époque, elle portait le nom de “Fête nationale” ; plus tard “Fête de Lunel”. Ce n’est que sous le règne municipal de Claude Arnaud qu’il fut décidé de la nommer du nom du légendaire pêcheur.
Toujours la tradition en fil conducteur
Depuis toujours cependant, quel que soit le titre qu’on lui accordait, elle a drainé et draine encore des générations entières de Pescalunes et de Lunellois. D’abrivado en bandido. D’un zinc à un autre. Des arènes anciennes en béton à celles au design et au volume osés. Avec toujours la tradition brandie tel un étendard sous le vent duquel volent les crinières des chevaux et sifflent les cornes des taureaux.
Le cru qui s’annonce promet encore un millésime gouleyant. En deux temps et plein de mouvements – du samedi 13 au lundi 15 juillet puis du jeudi 18 au dimanche 21 juillet, comme le souhaite la municipalité organisatrice – la Pescalune 2024 va tenir la ville éveillée au rythme des différents programmes de ces sept journées.
Pour tous les goûts et il y en a beaucoup
Les courses, trophées et corrida seront bien sûr, sans grande surprise certes mais toujours avec autant d’engouement, des éléments incontournables de cette édition (lire ci-dessous).
C’est d’ailleurs le club taurin La Cocarde, qui ne l’a pas eue depuis des années, qui va prendre la clau de la Ville, ce samedi 13 juillet, à 10 h 30, à l’issue du défilé d’ouverture dans les arènes San Juan.
La tradition camarguaise aura donc droit de cité durant toutes les journées avec abrivado et bandido (jusqu’à huit certains jours), roussataïo, lâcher des 100 chevaux (jeudi 18 juillet) et des 100 taureaux. En fin d’après-midi et non en matinée pour ce dernier, déplacé au vendredi 19 juillet (à la place du traditionnel 14) pour cause d’occupation des arènes par le Lunel Ose festival qui tape la – bonne – incruste dans le programme pour la première fois.
Aux sons des peñas et des orchestres
Des soirées tardives, aux sons des peñas et des orchestres, qui vont creuser bien des estomacs qui n’auront que quelques heures à attendre pour se sustenter, reprendre des forces et entamer la nouvelle journée de fête.
Ce sera le cas avec le fameux – dans tous les sens du terme – déjeuner aux prés avec ferrade et repas tiré du sac à l’Hournède (14 juillet) ou lors du petit-déjeuner des gardians, place des Caladons, qui ouvrira le second round de la Pescalune (18 juillet), et le même jour, en début de soirée, avec l’ouverture des bodegas.
Les péquélets, festéjaïres de demain
La tradition camarguaise, cependant, ne vous tente pas plus que ça (ne le dites pas trop fort quand même…) ? Pas d’inquiétude : du programme en veux-tu en voilà pour lui, pour elle, pour toi, il y en aura ! Notamment pour les petits, les pitchouns… pardon, les péquélets !
Une journée (15 juillet) leur sera même consacrée. Ils partageront, eux aussi, un déjeuner aux prés à l’Hournède, suivi d’un défilé, d’un apéritif, de jeux… qui mettront l’ambiance dans le parc Jean-Hugo.
"Midi Libre" en tournée
Pêche à la truite, spectacle pour enfants et pour les plus grands, retraite aux flambeaux, marché du terroir, concours de belote et de pétanque en doublette (les deux à la mêlée), Festi’lune, le festival de théâtre des Compagnons de la comédie de Lunel… N’en jetez plus ! Tous les goûts, toutes les saveurs ludiques et culturelles seront honorés.
Sans oublier la tournée d’été de votre quotidien régional Midi Libre qui fera une halte matinale (19 juillet) sur le parvis des halles du cours Péri. Animations et surprises garanties !
Programme complet disponible à la mairie de Lunel, sur son site www.lunel.com ainsi que chez la plupart des commerçants. Je m’abonne pour lire la suite