MHR-Usap : la guerre du GGL stadium a bien eu lieu, les Catalans sortent vainqueurs d’un derby féroce et sans pitié pour Montpellier

MHR-Usap : la guerre du GGL stadium a bien eu lieu, les Catalans sortent vainqueurs d’un derby féroce et sans pitié pour Montpellier

Jan Serfontein et le MHR ont laissé trop de points en route pour espérer l’emporter.

Après un combat âpre et tendu, Montpellier s'est logiquement incliné devant Peprignan (20-25), dans une ambiance de corrida.   

La guerre du GGL Stadium a bien eu lieu. Féroce et sans pitié. Et à la toute fin, une clameur sourde et puissante s’éleva des tribunes du GGL Stadium, épilogue d’un derby rocailleux et batailleur à souhait. Ce cri de victoire éructé par le public catalan, qui faisait écho à la ferveur de l’avant-match – entre embouteillages monstres et cortège pétaradant de supporters sang et or débarqués par milliers –, portait en lui une rage d’exister et d’affirmer la vérité du terrain.

L’évidence poussait même à constater que l’Usap a bel et bien joué un "quatorzième" match à domicile cette saison. "Le Ciste résiste à tout", affichait pourtant fièrement une banderole dans la tribune Murrayfield. Mais cela n’a pas suffi pour contrer la furia "Sang et Or", en dépit d’une avance à la pause (10-5).

Inefficacité et indiscipline

Après une semaine de forte tension, Montpellier a donc fini par déposer les armes (20-25). Il n’a pas tenu le choc sur la distance et s’est étiolé au fil du match, à l’image de sa mêlée, souvent sanctionnée. Et s’il espérait faire valdinguer dans un même élan le folklore et les ambitions usapistes, il ne pouvait pas gagner samedi soir avec autant d’inefficacité en première mi-temps (9 points laissés en route au pied et deux occasions d’essais vendangées dans les arrêts de jeu) et d’indiscipline en deuxième (deux cartons jaunes et plus d’une dizaine de pénalités concédées).

Un scénario dur à avaler, malgré un grand cœur, qui enracine les Cistes à la 13e place du classement, sans pour autant ruiner toutes leurs ambitions de maintien. Les hommes de Patrice Collazo ont encore leur destin en main, malgré cette cinquième défaite à la maison, la quatrième consécutive. "On est allés au bout de nous-mêmes, l’Usap mérite sa victoire mais on n’a pas été largués", a reconnu le manager du MHR face au dynamisme catalan. Maigre consolation.

Ambiance dionysiaque

Dans une ambiance dionysiaque et cathartique au regard de l’habituelle tranquillité des lieux, le formidable public catalan, absolument sans équivalent cette saison dans le rugby français et qui fait tant pour la promotion de son sport, a littéralement enflammé le décorum, offrant à cet après-midi venté un air de phases finales. En face, les Cistes ont souffert de la comparaison en tribunes mais aussi sur la pelouse.

Bien que mentalement à la hauteur de l’événement, ils n’ont pas su aller plus loin que le magnifique essai de Bridge à la reprise, qui leur offrait alors douze points d’avance (17-5, 45e). Le temps pour l’Usap de mettre la main sur le ballon et d’écrire sa belle histoire jusqu’à la victoire grâce à deux essais de Ruiz (50e) et Sobela (62e). 

Quatre matches pour se relever

Montpellier a défendu comme une meute de chiens mais il n’a pu que s’incliner devant la sérénité de l’Usap, patiente et clinique, qui peut plus que jamais rêver aux phases finales.

Le grand écart entre les deux équipes s’est creusé encore un peu plus samedi soir, figeant les ambitions des uns et des autres. En clair, elles ne jouent plus le même championnat. Perpignan nourrit désormais un avenir européen. Quant à Montpellier, il lui reste quatre matches forcer son destin. Ou se faire à l’idée que "l’access-match" n’est plus forcément un mot tabou.

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