Montpellier comme au Mexique, Toulouse comme en Australie… l’étonnant visage des villes soumises au changement climatique

Montpellier comme au Mexique, Toulouse comme en Australie… l’étonnant visage des villes soumises au changement climatique

Pour Nice, c’est une évolution vers la situation actuelle de la ville de Chinhoyi, au Zimbabwe, qui est annoncée. MAXPPP – Jean-Luc Flémal

Le simulateur Climate Change Explorer, de l’Inrae, nous projette dans une planète où les records de chaleur se succèdent. À Montpellier, ce sera comme au Mexique, à Tarbes, comme en Californie, à Toulouse, comme en Australie.

Quelle température fera-t-il, demain à Paris, Toulouse ou Montpellier, alors que de nouveaux records de températures sont tombés cette semaine et que juin 2024 est, selon l’observatoire européen Copernicus, le mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans le monde ?

Le simulateur Climate Change Explorer, mis au point par l’Inrae et accessible au grand public, permet de se projeter dans une planète de plus en plus invivable. Les simulations sont une inquiétante invitation au voyage.

À l’horizon 2060, Béziers gagnerait + 4°C l’été, et + 1,9°C l’été, avec un déficit en pluies de – 0,2 %. Avec sa presque voisine Montpellier (+ 3,8°C l’été, + 1,9°C l’hiver, – 0,3 % pour la pluviométrie), elle aurait le visage actuel de la ville d’Irapuato, au Mexique. Marseille (+ 3,5 °C, + 2,1°C et – 2,5 %) se regarde dans le miroir tendu par Beja, au sud du Portugal. Perpignan (+ 3,8, + 1,8, – 0,7 %) correspond à Limassol, sur la côte sud de Chypre.

Tarbes (+ 4,1°C, + 1,9°C, – 0,2 %), à l’ouest de l’Occitanie, sera comme la ville californienne d’Ukiah. Quant à Toulouse (+ 4,2°C, + 1,8°C, – 0,3 %), elle “correspond” à la ville de Dalby en Australie, selon les estimations du modèle, présenté une première fois en 2022, qui a été actualisé en avril dernier.

Paris aujourd’hui comme Bordeaux il y a vingt-cinq ans

La carte interactive, explique l’Inrae, a pour objectif de permettre au grand public, et au monde agricole, de comprendre les enjeux du changement climatique.

"Les données utilisées dans ce simulateur sont les données officielles qui sont utilisées par le Giec. L’objectif, c’est de permettre au grand public de visualiser et comprendre les grands scénarios du Giec, faire assimiler un peu l’environnement dans lequel on pourrait vivre en 2060", précise à France 3 Corentin Barbu, chercheur sur la transition agroécologique dans le contexte du changement climatique à l’Inrae, un des créateurs du simulateur.

"Le climat de Paris est aujourd’hui l’équivalent de celui de Bordeaux dans les années 1970-2000, et pourrait devenir comparable à celui de Toulouse à l’horizon 2050", expliquent encore les scientifiques, qui s’appuient notamment sur les projections en termes d’émissions de gaz à effet de serre.

De nouveaux records cet été

Repère Selon l’agence météorologique espagnole, les mois d’août, septembre et octobre ont "70 % de chance d’afficher des températures supérieures à la normale". La Chine vient de connaître, en juillet, un mois record de chaleur : la température moyenne affichée dans le pays s’est établie à 23,21 °C, et le mercure a pu monter à 50°C dans la journée, et 32°C la nuit. Quant au Japon, il sort d’un mois le plus chaud depuis que les températures sont mesurées, en 1898. Selon Le Figaro, 62 des 153 postes de relevés ont battu des records, et depuis le mois d’avril, 59 personnes sont décédées après avoir été victimes d’un coup de chaleur. Selon le Giec, la température augmentera de 1,5°C sur la planète en 2030. C’est demain.

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