Municipale partielle à Pont-Saint-Esprit : “Tous les scénarios sont possibles” selon l’ex-élu Daver

Municipale partielle à  Pont-Saint-Esprit : "Tous les scénarios sont possibles" selon l'ex-élu Daver

Les électeurs de Pont-Saint-Esprit bientôt de retour aux urnes. MIDI LIBRE – Vincent ANDORRA

Le préfet du Gard a trois mois pour convoquer un nouveau scrutin municipal. Sur l'échiquier politique spiripontain l'heure est donc aux tractations pour constituer des listes ou désigner des chefs de file. Le retour aux urnes est l'épilogue de plusieurs mois de crise larvée puis ouverte entre le maire de Pont-Saint-Esprit et les membres de sa majorité.

"Je ne serai pas tête de liste. En revanche, je ferai partie de l'équipe de l'Union citoyenne spiripontaine (UCS) " annonce Daniel Ventajol. Ce  chef d'entreprise à Pont-Saint-Eprit fait partie des personnalités de la vie civile. Il ne s'est jamais présenté à une élection. Il a décidé d'intégrer la liste Union citoyenne spiripontaine fondé par la défunte Catherine Chantry. "On va mettre en place une équipe d'hommes et des femmes compétents et habités par le même sens de l'intérêt général" proclame-t-il. "Nous ne faisons pas une campagne politicienne qui consisterait à jeter l'anathème sur qui que ce soit" répond-il à ceux qui prêtent à  l'UCS une proximité avec le Rassemblement national.

Vincent Rousselot réfléchit

Autre figure politique locale, le socialiste et ancien adjoint aux travaux, écarté par le maire, Vincent Rousselot devrait dévoiler ses intentions dans trois semaines. "Aucune décision n'est prise" précise-t-il néanmoins. Et si ça devait, ça le serait de "façon collective" La liste réunirait des personnes de tout bord, à l'image de ce qu'avait fait Roger Castillon" souligne Vincent Rousselot.

Les communistes n'excluent rien

"Tous les scénarios sont possibles" déclare l'ex conseiller municipal Jean-Marie  Daver. Mais c'est à la cellule communiste de Pont-Saint-Esprit  qu'il reviendra d'arrêter sa ligne de conduite à suivre en vue de la prochaine élection municipale partielle intégrale. "On est en capacité de faire une  liste à Pont-Saint-Esprit" insiste pour sa part le secrétaire de la section du PCF du Gard rhodanien Elian Cellier. Une réunion de la cellule est prévue le premier lundi du mois de mars 2024.  "On va décider démocratiquement" déclare Jean-Marie  Daver.  La cellule locale du PCF  compte environ 200 adhérents.

Épilogue d'une crise au sein de la majorité

Le retour aux urnes  est l'épilogue de plusieurs mois de crise larvée puis ouverte entre le maire de Pont-Saint-Esprit et les membres de sa majorité. La suite, on la connaît des démissions en cascades d’élus et suivants de listes ont rendu l’organe délibérant inopérant contraignant le maire à se rendre à l’évidence.

L'heure est aux tractations

Le préfet du  Gard a trois mois pour convoquer un nouveau scrutin. Sur l'échiquier politique spiripontain l'heure est donc aux tractations pour constituer une liste ou désigner un chef de file. Pour le PCF, l'exercice relève de la géométrie à plusieurs variables. Côté arithmétique, "on en sera probablement à quatre ou cinq listes" pronostique Elian Cellier.

"Aucune main tendue"

Les communistes spiripontains reprochent à Claire Lapeyronie de les avoir "éjectés" de sa majorité indique Elian Cellier. Selon  toujours le secrétaire de la section PCF, cet  épisode "n'a toujours pas été digéré". C'est le cas de Jean-Marie Daver. À 82 ans, cet opposant historique devenu vice-président  du Centre communal d'action sociale (CCAS). "On acceptera aucune main tendue", prévient-il. À titre de rappel, l'ancien conseiller municipal a contribué avec Roger Castillon à faire partir l'ex-maire de Pont-Saint-Esprit Gilbert Baumet. 

Scrutin incertain

Aujourd'hui la figure emblématique du PCF spiripontaine a, à titre personnel presque tourné la page. Il compte néanmoins  participer au débat au sein de la cellule. "La population de Pont-Saint-Esprit se débrouillera sans moi", lance-t-il. Cette décision est évidemment pour partie due à l'âge du capitaine. L'octogénaire se dit "très pessimiste" sur l'issue du scrutin et affirme que "le Rassemblement national va prendre la mairie".  Jean-Marie Daver juge que "le Parti socialiste est discrédité"

"La personne que Roger Castillon a promue"

Le maire de Pont-Saint-Esprit ne devrait donc pas, à la date d'aujourd'hui espérer un rabibochage avec ses anciens alliés. Aujourd'hui quand il parle de Claire Lapeyronie, l'ancien élu communiste Jean-Marie Daver l'appelle "La personne que Roger Castillon a promue". Ce dernier fut maire de 2011 à 2018 avant de passer la main à l'actuelle occupante du siège de maire. L'édile  de Pont-Saint-Esprit doit également composer avec ses nouveaux adversaires politiques. Ces ex-élus qui étaient ses plus proches adjoints  et qui sont aujourd'hui passés dans l'opposition. C'est le cas de l'ancien élu aux travaux Vincent Rousselot.

"Toutes les hypothèses sur la table"

Pour le PCF toutes les options restent ouvertes, toutes les hypothèses sont sur la table : constitution d'une liste, une alliance "avec d'autres" ou une non-participation en se disant c'est une partielle sans intérêt. Les instances nîmoises du PCF ne cachent néanmoins pas leur préoccupation considérant  le fait que le Rassemblement national se tient en embuscade. Il assure malgré ses craintes qu'il ne donnera aucune consigne.

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