Nappes phréatiques : une situation “préoccupante” et “extrêmement dégradée” dans les Corbières et la plaine du Roussillon
|L’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire mais préoccupant notamment dans les P.-O. Midi Libre – JEAN-MICHEL MART – Illustration
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a dévoilé ce mardi 13 février l'état des nappes phréatiques basé sur les données récoltées au 31 janvier. Globalement, c'est correct mais certains territoires souffrent toujours.
Comment se portent les nappes phréatiques ? Globalement plutôt bien même si elles ont tendance ces dernières semaines à se recharger moins vite. C’est ce qui ressort du dernier point de situation publié mardi 13 février par le Bureau de recherches géologiques et minières.
Au 1er février, sur le plan national, 46 % des niveaux des nappes phréatiques étaient au-dessus des normales mensuelles, soit 10 % de moins par rapport au mois dernier. “La recharge importante survenue entre fin octobre et décembre a eu un effet notable sur les nappes”, explique le BRGM.
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er février 2024
Que retenir ?
🔸 51% des niveaux sont en hausse (69% en octobre)
🔸 46% des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles (56% le mois dernier)
🔸 L’intensité de la recharge diminue pic.twitter.com/xwE9iVsSfG— BRGM (@BRGM_fr) February 13, 2024
La situation générale s’est donc considérablement améliorée. Elle est plus favorable que celle observée l’année dernière à la même époque, quand 60 % des niveaux étaient situés sous les normales. Seules les nappes du Languedoc, du Roussillon et de Corse conservent des niveaux en janvier 2024 plus bas qu’en janvier 2023.
Le bureau pointe le niveau particulièrement bas des nappes du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon. Une situation qualifiée de “préoccupante” et “extrêmement dégradée” due au manque de pluie depuis plus d’un an dans ces régions. “Certains points observent des niveaux en baisse continue depuis mai 2022 et atteignent des niveaux historiquement bas”, souligne l'établissement public.
Quelle évolution ?
Reste à savoir comment va évoluer la situation d’ici le printemps, sachant que la période de recharge s’étend généralement de septembre à fin avril, au plus tard.
“À partir du printemps et durant l’été, la hausse des températures, la reprise de la végétation, et donc l’augmentation de l’évapotranspiration, limitent l’infiltration des pluies vers les nappes, rappelle le BRGM. Entre mai et octobre, sauf événements pluviométriques exceptionnels, la vidange des nappes se poursuit habituellement et les niveaux continuent de baisser jusqu’à l’automne.”