On a testé la ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi : le train à 1 €, un bon plan ?

La ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi, à 1 € pour tous, attire des milliers de passagers chaque été depuis 2011. Midi Libre – Axel Dumond

La ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi est un succès, en particulier pendant l’été. Pour 1 €, le train amène les Nîmois à la mer. Midi Libre a pris son billet.

Gare de Nîmes-Centre. Samedi 8 juin. 12 h 53. Deux minutes avant le départ prévu. Le train en direction de la mer est sur la voie mais le quai est barré par des grilles. Quatre policiers de la sûreté ferroviaire fouillent les sacs des voyageurs. Un conseil : arriver en avance.

Un médiateur de l’association Samuel-Vincent vérifie les billets. À 1 €, pour tout le monde et à n’importe quel moment de l’achat, gratuit pour les moins de trois ans. Des tarifs spéciaux mis en place par la région.

Train sous surveillance

À l’intérieur du TER, tout le monde, ou presque, trouve une place. Ce ne sont pas encore les grandes affluences de l’été. Le public est mixte. Groupes d’adolescents, personnes âgées, adultes seuls et surtout beaucoup de familles, avec des enfants et bébés, parfois en poussettes. Quelques cris et pleurs résonnent régulièrement dans le train. Claquettes aux pieds de passagers et parties de Uno, l’ambiance plage est bien là. On oublierait presque le temps nuageux.

"Vos écouteurs s’il vous plaît." La police ferroviaire est montée à bord et restera tout le trajet. Cet été, des équipes seront présentes sur toutes les rames de la ligne. Sur quoi interviennent-ils ? "Souvent des incivilités, des petites bagarres", raconte un agent. "C’est surtout pendant l’été". "Il n’y a pas plus de délinquance que dans les autres trains", conclut-il.

À cinq minutes de la plage

Vauvert, Le Cailar, Saint-Laurent-d’Aigouze, Aigues-Mortes et Le Grau-du-Roi. Terminus, tout le monde descend. Il est 13 h 45. 50 minutes de trajet. Une rampe est posée pour un voyageur en fauteuil roulant. La grande majorité des passagers montés à Nîmes s’arrête dans la station balnéaire. La gare est à cinq minutes à pied de la plage.

Pour rentrer à Nîmes, le dernier train du jour est à 18 h 44. On retrouve les quatre policiers de la SNCF qui fouillent les sacs. "Pas d’alcool, pas de couteaux ?" Les billets sont de nouveau contrôlés par des médiateurs de Samuel-Vincent. Eux aussi montent à bord du train, qui part avec dix minutes de retard.

Davantage de trains cet été

Dans les voitures, encore le Uno, les claquettes et la sûreté ferroviaire qui répète "vos écouteurs s’il vous plaît". Le TER dessert une gare de plus qu’à l’aller, celle de Saint-Césaire. Dans tous les trains de la ligne, un espace vélo gratuit est disponible.

Six deux-roues peuvent être suspendus. En face de l’espace vélo, les toilettes sont bloquées. Aux WC de l’autre côté de la rame, il n’y a plus de savon. À l’aller c’était l’inverse, l’eau du robinet ne coulait pas.

Le train, propre comme celui à l’aller, arrive à Nîmes sans incidents. Au départ de la capitale gardoise, trois TER circulent la semaine et un de plus les week-ends. À partir du 29 juin, il y en aura six le week-end et cinq en semaine dans les deux sens.

Depuis 2011, le train à 1 € est une solution économique (et écologique) pour se rendre au Grau-du-Roi. À égalité avec la voiture en temps de trajet. Seul point noir, l’été, il y a souvent du monde.

La ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi est également assurée par le bus 132 de la région. Il couvre la distance entre 1 h et 1 h 30, suivant le nombre d’arrêts desservis. Je m’abonne pour lire la suite