“On ignore trop les conséquences pour les plaignantes” : l’une des victimes présumées du psychanalyste Gérard Miller témoigne

Le psychanalyste Gérard Miller est visé par plusieurs plaintes pour viol déposées par différentes femmes. L’une des plaignantes a décidé de témoigner.

Depuis plusieurs mois, le célèbre et médiatique psychanalyste Gérard Miller est visé par des plaintes l’accusant de viols, d’agressions sexuelles ou de comportements inappropriés. L’une des victimes, qui avait 17 ans et lui 53 au moment des faits, revient sur la procédure qu’elle a lancée, rapporte Le Parisien.

Une chanson de Lorie

En 2001, Gérard Miller impose une fellation à Aude G., prénom de l’une des victimes présumée. S’il ne lui restait comme souvenir une chanson de Lorie qu’elle avait réécrite en s’inspirant de ce qu’elle avait vécu avec le psychanalyste, tout ressort en début d’années, lorsque le magazine Elle dévoile des dizaines de témoignages qui dénoncent les agissements de Gérard Miller.

"Hé, Gérard/Tu fais bien tes 53 ans/Arrête de te faire passer pour un débutant/Tu sais, c’est pas parce que tu es à la télé/Qu’elles vont tout de suite dans tes bras succomber", telles sont les paroles inspirées du titre Près de moi de Lorie. "Je l’ai retrouvé dans une boîte en fouillant dans les affaires après mon dépôt de plainte. Ce refrain, je me suis aperçu que je l’avais toujours en tête", avance Aude G.

Plus de 20 ans après, la victime est encore sous le choc. "Quand j’ai relu ces couplets, j’ai tremblé, je me suis effondrée", témoigne-t-elle, citée par nos confrères.

"Porter plainte a un impact incroyable dans votre vie"

Si les souvenirs sont difficiles, la procédure lancée contre le thérapeute l’est tout autant. "L’audition a duré entre 3 heures et demie et 4 heures. C’est la petite fille de 17 ans que la policière avait en face d’elle. J’ai dit tout ce que j’avais à dire", explique-t-elle après avoir accepté une confrontation avec le mis en cause "à la condition qu’il reste le dos tourné" et que les regards ne se croisent pas.

"On ignore trop les conséquences pour les plaignantes. Porter plainte a un impact incroyable dans votre vie, représente un investissement psychique énorme. Il faut en parler à ses proches, expliquer à ses enfants pourquoi maman s’isole dans une pièce pour téléphoner ou pleurer…", souffle Aude G. qui s’impatiente et attend les explications de Gérard Miller.

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)