“On ne se fait clairement pas d’illusions” : suspecté de violences et de séquestration, l’ancien proxénète est renvoyé en détention

"On ne se fait clairement pas d’illusions" : suspecté de violences et de séquestration, l’ancien proxénète est renvoyé en détention

Me Olivia Betoe assure la défense du mis en cause déféré à Alès. MIDI LIBRE – CHARLES LEDUC

Âgé de 42 ans, un Alésien "très connu de la justice" est suspecté de s'en être pris à sa petite amie, qu'il fréquente depuis un mois et demi. Il devait être jugé au tribunal de la capitale des Cévennes ce lundi 9 septembre, mais il a demandé un délai pour préparer sa défense.

"Au regard de la gravité des faits, on peut comprendre qu’il sollicite un délai pour préparer sa défense", lance Perrine Grégoire-Marchand, la représentante du ministère public, en direction du prévenu amené dans le box du tribunal correctionnel d’Alès pour y être jugé en comparution immédiate ce lundi 9 septembre. Âgé de 42 ans et "très connu de la justice", souligne Julia Salery, la présidente de l’audience, il lui est reproché d’avoir, dans la nuit du 4 au 5 septembre, séquestré et violenté chez lui, rue du Faubourg du Soleil, celle avec qui il entretient une relation amoureuse depuis un mois et demi. La partie civile, qui s’est vue délivrer cinq jours d’interruption totale de travail (ITT), en était venue à crier à l’aide pour que, finalement, des voisins interviennent…

Deux ans de prison pour proxénétisme aggravé

Sans aborder l’affaire au fond, la présidente, en se penchant sur la personnalité de ce récidiviste, s’attarde quelque peu sur ses antécédents judiciaires. Les 18 mentions sur son casier montrent traces de délits routiers, armes, violences conjugales et vols. La dernière condamnation de cet Alésien, délivrée en mars 2023, suscite encore davantage l’intérêt du prétoire. Pour des faits de proxénétisme aggravé, puisque plusieurs victimes avaient été identifiées, ce quadragénaire avait écopé de deux ans d’incarcération. Il avait été libéré en février dernier.

"Réessayons un contrôle judiciaire", plaide la défense

"Il me paraît plus que nécessaire de le maintenir en détention", requiert Perrine Grégoire-Marchand, au regard entre autres, dit-elle, de son "positionnement", de ses "déclarations inquiétantes en garde à vue" et "pour protéger Madame". "On ne se fait clairement pas d’illusions. On a discuté ; on a regardé le casier. Vous allez certainement décider du maintien en détention", conçoit Me Olivia Betoe, l’avocate du suspect. Pour autant, elle rappelle aux juges que "la détention reste l’exception ; le principe, c’est la liberté". Elle tente alors de faire sortir son client, dont "la famille est soutenante", emprisonné depuis samedi 7 septembre : "On est la justice. On est là pour lui tendre la main. Réessayons un contrôle judiciaire."

Les magistrats du siège suivent le parquet

En vain. Le tribunal décide de maintenir cet individu en cellule jusqu’à son procès, audiencé le 14 octobre.

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