Ouverture de la chasse en Lozère : tout ce qu’il faut savoir avant de reprendre le fusil
|La fermeture de la chasse pour le grand gibier est prévue pour fin février 2025. – Fédération départementale des chasseurs de la Lozère
Pour cette saison 2024-2025, l’ouverture générale de la chasse est programmée ce dimanche 8 septembre. Prix des permis, contributions, nouvelle application, équarrissage… On vous dit tout.
"La chasse en Lozère est et reste populaire", clame Joseph Matera, directeur de la fédération départementale. Avec 5 400 chasseurs encore attendus en 2024-2025, qui pourrait lui donner tort ? Il faut dire que les tarifs des différents permis sont attractifs : 136,07 € pour le petit gibier, contre 143,95 € en 2020-2021 ; 166,07 € pour le grand gibier, contre 168,95 € en 2020-2021. Pour rappel, le permis national est à 222,05 €.
Au niveau des contributions pour le plan de chasse, il faut compter 19 € pour un chevreuil ; 77 € pour un cerf mâle ou indéterminé ; 62 € pour une biche ou un faon ; 44 € pour un mouflon mâle et 34 € pour une femelle ; 29 € pour un agneau de mouflon.
Le salon Gabalitana reviendra en juin 2025
Le premier salon Gabalitana, dédié à la chasse, la pêche, au cheval et à la nature en général a eu lieu les 1er et 2 juillet 2023. Un véritable succès populaire, puisque les organisateurs estiment qu’entre 7 000 et 10 000 personnes ont participé à l’événement, entre le complexe sportif du Chapitre et le parc Wunsiedel, à Mende.
Les dates de la seconde édition sont d’ores et déjà calées. Le salon Gabalitana reviendra, toujours au Chapitre et au parc Wunsiedel, les samedi 28 et dimanche 29 juin 2025, avec de nouvelles et nombreuses animations.
Les ouvertures
Pour cette saison 2024-2025, l’ouverture générale est programmée le dimanche 8 septembre. D’autres chasses bénéficient d’une ouverture anticipée, comme celle de la caille des blés prévue ce samedi 31 août. Pour les amateurs de bécassines des marais, de bécassines sourdes, de canards colverts, pilets, siffleurs et souchet ainsi que de sarcelles d’été et d’hiver, le tir est autorisé depuis le mercredi 21 août, à 6 h.
Pour la perdrix, il faudra en revanche patienter jusqu’au 5 octobre. À noter que pour la tourterelle des bois, la chasse est interdite par moratoire une année de plus.
Des applications numériques
Comme une vingtaine de fédérations en France, celle de Lozère impose l’application numérique GéoChasse pour saisir les battues et prélèvements individuels pour le grand gibier. Pour apprendre à l’utiliser, elle propose des formations aux chasseurs qui en auraient besoin. L’application ChassAdapt, elle, permet de saisir sur smartphone les prélèvements de bécasses et de petits gibiers. Le carnet bécasse, sous sa forme papier, existe toujours.
Des bacs d’équarrissage
Cette année encore, la Fédération départementale des chasseurs de Lozère poursuit ses efforts pour la collecte des déchets issus de la chasse. Soixante bacs d’équarrissage sont répartis sur le territoire. La fédération rappelle que seuls les viscères, les têtes, les pattes, la peau et la soie peuvent être déposés. De plus, les chasseurs utilisateurs de ces conteneurs en sont responsables et doivent veiller à leur entretien.
L’accord maintenu avec la société Cocagne
La fédération maintient l’accord en cours avec la société Cocagne. Celle-ci permet la mise en relation des territoires de chasse lozériens avec tous les chasseurs de France et d’Europe qui souhaitent chasser au pays des Sources. "Face à la baisse du nombre de chasseurs et l’augmentation du grand gibier sur notre département, il est important de s’ouvrir à de nouveaux pratiquants pour les accueillir sur nos territoires d’exception que beaucoup nous envient", justifie Joseph Matera.
Le bilan de la saison 2023-2024 et des dégâts 2022-2023
Le coût total des dégâts liés au grand gibier atteint 403 931 €.
La saison dernière, 2 400 chasseurs ont été recensés en Lozère (2 796 avec validation annuelle départementale, 2 443 avec validation nationale, 100 nouveaux chasseurs, onze validations de neuf jours et 50 validations de trois jours). Au niveau du grand gibier, le tableau de chasse est le suivant : 6 561 sangliers ont été prélevés en battue ; 1 975 cerfs ; 3 812 chevreuils ; 205 mouflons. Soit un total de 12 553 animaux tués.
210 tonnes de déchets recyclés
En 2023-2024, grâce à la soixantaine de bacs d’équarrissage disposés partout en Lozère, 210 tonnes de déchets issus de la chasse ont été récoltées, soit 40 tonnes de plus que l’année précédente.
Aucun accident en Lozère
La Fédération départementale des chasseurs de Lozère est particulièrement fière d’une statistique. Pour la deuxième année consécutive, elle n’a enregistré aucun accident, alors qu’ils étaient 97 au niveau national avec un total de six morts.
De nombreuses formations
L’an dernier, de nombreuses formations ont été dispensées. Il y a par exemple eu : six réglages de carabines pour 298 carabines ; cinq sessions d’examen du permis de chasser avec 165 candidats dont 124 reçus (75 % de réussite) ; quatre formations chasse accompagnée avec 40 candidats ; deux formations chasse à l’arc pour 30 candidats ; une formation piégeage pour onze candidats ; une formation examen initial du gibier avec 36 candidats ; quatre formations responsables chef de battue pour 74 candidats ; douze formations remises à niveau décennales et sécurité à la chasse pour 500 candidats ; une formation soins canins pour 18 candidats ; une formation responsable association de chasse pour douze candidats ; une formation tir d’été sur chevreuil mâle pour huit nouveaux territoires ; deux formations espèces soumises à plan de chasse dans le Parc national des Cévennes pour 45 candidats.
243 869 € d’indemnisations aux agriculteurs
Les dégâts du grand gibier intéressent particulièrement les fédérations de chasseurs, puisque ce sont elles qui indemnisent les agriculteurs. Les derniers chiffres concernent l’année 2022-2023. En Lozère, le coût total s’élevait à 403 931 €, dont 243 869 € d’indemnisations.
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