Patrice Collazo sur la situation du MHR : “On n’a pas eu un piquet de grèves lundi matin quand on est arrivé”

Patrice Collazo sur la situation du MHR : "On n’a pas eu un piquet de grèves lundi matin quand on est arrivé"

Patrice Collazo, manager du MHR, était présent en conférence de presse ce mercredi 29 mai. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Le manager du MHR, Patrice Collazo, s'est présenté en conférence de presse ce mercredi 29 mai. L'ancien pilier international a répondu aux questions concernant l'actualité, déminant la situation en interne, à quelques jours du match contre Lyon (25e journée) ce samedi 1er juin (17h).

C’était une conférence de presse attendue. Après les polémiques de ces derniers jours, le manager Patrice Collazo s’est présenté face aux trois journalistes présents. "La situation du club est dure parce qu’on est 13e, on est au même point que quand on est arrivé. Comme je l’ai dit aux joueurs, on serait vraiment en galère si on avait cinquante choses à travailler. Là, on a une problématique, voire deux, comme les phases de ruck offensives et défensives. Mais on montre aussi qu’on est capable de produire des choses. Contre Toulouse, on breake 8 fois et eux 3 fois mais on manque de rigueur dans la zone de marque", a-t-il assuré en début de prise de parole.

Puis est venu le temps de poser des questions sur ce qu’il se passait en interne.

Il y a eu beaucoup de discussions avec les joueurs ces derniers temps, n’est-ce pas ?

Il y en a eu. Vous (les journalistes) dites que le curseur est monté. Vous avez assisté à l’entraînement, non ? On s’entraîne de la même façon, on n’a pas tout chamboulé. Il faut chambouler les choses quand rien ne marche. Ok, on n’a pas de résultat. Mais sur 80 minutes de match, je mentirai si je disais que tout est à jeter. Et ça serait injuste. Le plus important est de cibler ce qui nous manque.

Après, les réunions, il n’y en a pas eu plus qu’à l’accoutumée.

Les joueurs, ont-ils pris certaines choses en main ?

Ça, c’est vous qui l’interprétez comme ça. Vous avez assisté à beaucoup d’entraînements depuis le début de l’année. Aujourd’hui, vous avez vu quelque chose de nouveau ?

Mais il y a eu réunion avec les joueurs, non ?

Mercredi dernier, oui. Mais ce sont des échanges uniquement sur le jeu. Après, vu la situation dans laquelle on est, tout le tapage médiatique va avec. Quand on est arrivé, c’était la même chose. On est venu à Montpellier pour une mission bien précise. Dans deux semaines, on va voir si on l’a réussie. Pendant trois mois, on s’est extirpé d’un truc, puis on y est revenu. C’est que l’histoire de la saison était écrite comme ça.

Que le groupe se prenne en main, ça peut être une forme de signe positif aussi.

Il y a un truc qui est évident. Je ne vais pas jouer, Vincent (Etcheto) ne va pas jouer, Bernard (Laporte) ne va pas jouer, Jérémy (Valls) ne va pas tenter des tirs au but. Nous, on est là pour les accompagner. Après, il y a toujours eu des réunions des leaders de jeu, une prise de décision collective sur la stratégie.

Mercredi, heureusement qu’il y en a eu une. Ce sont des points stratégiques, des échanges techniques. Comment on ressort de nos 40 mètres, doit-on faire un maul ou sortir le ballon sur telle ou telle touche…

"Je sais que les joueurs ont rencontré le président"

Il n’y a donc pas eu d’échanges sur le fonctionnement du sportif, le management, la situation en interne ?

Pour ma part, directement en échange avec moi, non.

Vous savez que les joueurs ont rencontré le président…

(Il coupe) Je sais que les joueurs ont rencontré le président. Mais on ne s’est pas fait convoquer en disant : ça, on n’en veut pas, ça, on n’en veut plus. Ça a été peut-être retranscrit comme ça, vous l’avez peut-être compris comme ça. Je ne vais pas vous raconter un quotidien que je ne connais pas. Je ne vous mens pas. Oui, je peux vous dire qu’il y a eu une réunion mercredi dernier, mais elle n’a concerné que le jeu.

Après, la semaine s’est déroulée normalement. Moi, il n’y a pas eu de réunion en direct, avec trente mecs assis devant moi. La réunion, c’était avec dix mecs concernés par le jeu.

Reconnaissez que le contexte est particulier. Voir des joueurs rencontrer un président à trois semaines de jouer votre vie en Top 14…

Peut-être, mais est-ce que j’ai le temps de m’arrêter sur ça ? Vous, je comprends. Ça vous fait du taff. Vous avez un métier, celui de relater des faits. Après, il faut donner des arguments, et moi je vous en donne. Moi, mon énergie est focus sur le cadre que l’on veut donner aux joueurs. On a besoin de stabilité, d’un système défini. Comme je vous le dis depuis le début, on est au gramme près. Il resterait dix matches, je vous dirais que c’est chaud. Là, on est à quinze jours de l’access.

Il y a quelques années en arrière, je vous aurai sûrement répondu différemment. Attention, je ne dis pas que je fais abstraction, je lis, j’écoute. Mais si on prend tout en compte, ça impacte le quotidien. On perd de la lucidité, de l’objectivité.

Peut-être que les joueurs avaient besoin de parler entre eux. Mais on n’a pas eu un piquet de grèves lundi matin quand on est arrivé (rire). Il faut être objectif, vous avez bien vu l’entraînement ce mercredi, il n’y a rien de nouveau.

Quel est le plus important contre Lyon : la victoire ou la manière ?

Il faut qu’on retrouve l’émotion de la victoire. On en a besoin dans le sport, pour se sublimer. C’est ce qui nous manque depuis six matches. Des fois, je me demande si on n’a pas intérêt à en prendre 40 pour prendre des mesures radicales. Là, ça se joue à 10 % et ça serait mentir aux mecs de dire que tout est à jeter.

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