Pau-MHR : la légende des All Blacks, Sam Withelock, l’autre Pic du Midi, attend Montpellier au stade du Hameau
|Sam Whitelock a rejoint la Section Paloise cette saison pour une dernier défi de rugbyman. MAXPPP – David Le Deodic
Légende All Black, Sam Whitelock a posé ses valises à Pau en début de saison. Avec la Section, il attend de pied ferme le MHR, ce samedi 20 avril (17h) pour la 21e journée de Top 14.
Il a pris soin d’attendre le 2 avril dernier pour être certain qu’on ne croit pas à un poisson d’avril. Sam Withelock a annoncé la fin de son immense carrière dans quelques mois, après une ultime expérience française, à Pau, aux côtés de son frère Luke. "J’ai deux obsessions aujourd’hui : finir ma saison avec Pau à mon meilleur niveau et ne pas faire l’année de trop", écrivait-il au moment de sa décision.
15 ans d’une carrière qui ont mené ce gamin de Palmerston North, troisième d’une fratrie de quatre rugbymen, au statut de légende de son sport. Une carrière presque entièrement passée dans son pays du long nuage blanc, entrecoupée d’un passage au Japon et d’une virée de quelques mois aux pieds des Pyrénées. 153 sélections, deux titres mondiaux (2011 et 2015), une médaille de bronze (2019) et une place de vice-champion du monde en octobre dernier en France, ont forgé le palmarès du All Black le plus capé de l’histoire.
"La compétition fait partie de ma vie depuis toujours. Mes quatre frères et moi sommes comme ça, on s’est toujours défiés entre nous", expliquait-il lors de la présentation du Challenge en début de saison.
Michael Jordan pour modèle
Celui qui a pour modèle sportif Michaël Jordan (normal quand on a joué en équipe de basket junior de Nouvelle-Zélande) et avoue une tendresse particulière pour le jeu de… l’ancien arrière des Blacks Christian Cullen est donc naturellement devenu un des leaders de son équipe. "Un joueur de rugby doit essayer de toujours faire son job du mieux qu’il peut. C’est plus facile ensuite d’être un leader et de pouvoir parler aux autres", glissait-il dans un entretien à Rugby Pass.
"Il est tellement bon dans son job, Et c’est sa passion, témoigne pour sa part l’ancien sélectionneur Ian Forster à la radio néo-zélandaise. Il a une mentalité droite, il veut gagner chaque compétition. Et il applique ça à tout ce qu’il fait. Il a toujours eu de l’influence même sans être capitaine."
Retour au pays
C’est dans le Béarn que le géant terminera sa vie de joueur de rugby. Après, il rentrera chez lui, à l’autre bout du monde pour s’occuper de ses trois enfants. Mais aussi pour reprendre les destinées de l’exploitation de 850 hectares que ce fils d’agriculteur possède du côté de Hawkes Bay.
Et peut-être, un jour, sa statue ornera l’entrée du musée du rugby dans sa ville de naissance, à côté de celle de Charles Monro, celui qui a introduit le rugby en Nouvelle-Zélande.Montpellier sait ce qui l’attend samedi.
Je m’abonne pour lire la suite