Pour le maire de Saint-Affrique Sébastien David : « Il est inconcevable de laisser mourir » le complexe hôtelier Cap Vert

Pour le maire de Saint-Affrique Sébastien David : « Il est inconcevable de laisser mourir » le complexe hôtelier Cap Vert

Cap Vert dispose de 72 chambres, une salle de restaurant de 200 places, trois salles de réunion et une piscine. JMC

Malgré les pancartes, le maire conteste et signe. "Dire que la structure est fermée définitivement serait erroné. Ce n’est pas le cas, bien au contraire."

Sur les portes vitrées fermées du complexe hôtelier Cap Vert, des affichettes mentionnent : "fermeture définitive de l’hôtel et restaurant". Les huit salariés sont licenciés pour motif économique. Les bâtiments appartiennent à la société d’économie mixte locale Saca, seule actionnaire de la SAS Cap Vert.

La mairie et la communauté de communes figurent parmi les administrateurs de la Seml Saca et sont actionnaires majoritaires à 51 % (50 % pour la mairie et 1 % pour la communauté). Dans un communiqué, Sébastien David, maire et président de la communauté, explique sa vision de la situation : "Cap Vert, dont différents gérants s’étaient succédé jusqu’à ce 30 août, voit son activité temporairement suspendue."

Contrairement à ce qui est affiché sur les portes de Cap Vert, l’élu déclare : "dire que la structure est fermée définitivement serait erroné. Ce n’est pas le cas, bien au contraire. Dans le cadre et le format actuel, l’activité n’a pas pu continuer malgré une mobilisation et une motivation sans faille de l’ensemble du personnel et ce jusqu’au bout ! Malgré tout cela, le constat est brut et dur. Dans ce contexte actuel, l’activité ne pouvait continuer de manière pérenne."

Sébastien David explique alors que depuis de nombreuses années, le fonctionnement de la structure avec la mise en place de différents opérateurs, aussi professionnels les uns que les autres, a toujours été déficitaire, et ce malgré l’investissement de tous les partenaires de la Seml Saca.

"Le temps de se poser les bonnes questions"

"Le Covid n’a pas favorisé l’activité, les stages de l’Isfme (Institut supérieur de formation aux métiers de l’énergie : NDLR) et de The Village (l’école des métiers de l’animation et des techniques d’ambiance : NDLR) fondant comme neige au soleil. À cela, s’ajoutent des bâtiments, en particulier au niveau structure hôtelière, désormais totalement désuets par rapport aux niveaux d’accueil requis par les uns et les autres."

Aussi, pour Sébastien David, "le temps est donc venu de se poser les bonnes questions et surtout jauger le besoin en termes d’accueil et surtout de qualité et volume de la structure. A-t-on besoin de près de 300 couchages sur le site, puisque ce seuil n’a jamais été atteint ? De toute évidence, des travaux de mise à niveau sont à réaliser. Des premières estimations montrent un budget de plus d’1,2 M€. Il faut donc voir de quelle manière ces travaux sont réalisés et dans quel modèle économique. C’est le sens du travail qui est aujourd’hui engagé."

C’est en substance ce qu’annonçait déjà dans nos colonnes en début d’année Jean-Marie Mourgues, président de la Seml Saca. C’est aussi ce que prévoyait pour 2022 Yvan Bouat, alors président de la SAS Cap Vert et directeur général de Soleil Évasion. Et Sébastien David de conclure : "à l’heure où le projet de redynamisation de Roquefort prend forme, sans oublier l’activité historique du site avec The Village et l’ISFME, il est naturellement inconcevable pour la collectivité de laisser ce bel outil mourir. C’est le sens du travail qui anime l’équipe de la Seml Saca."

Toutefois, une partie des bâtiments de Cap Vert ne restera pas vide. L’ISFME prend possession dès demain du bâtiment Sorgues pour assurer l’hébergement et la restauration d’une trentaine de stagiaires en formation par semaine et ce à partir de la mi-septembre. Affaire à suivre.

Sur les réseaux sociaux, des avis catastrophiques

Ces dernières années, certaines équipes sportives reçues dans le cadre du challenge Vaquerin avaient par exemple indiqué que faute de climatisation elles ne viendraient plus, déclare Sébastien David. De plus, les avis négatifs sur Booking et autres réseaux devenaient, de jour en jour, catastrophiques dans leurs contenus, et deviennent de douloureux repoussoirs pour les futurs clients… Les Saint-Affricains ne répondaient plus présents sur la partie restauration. »

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