Pourquoi il faut aller au Salon des agricultures méditerranéennes : Christophe Morgo, maire de Villeveyrac, loue ses spécificités

Pourquoi il faut aller au Salon des agricultures méditerranéennes : Christophe Morgo, maire de Villeveyrac, loue ses spécificités

Maire de Villeveyrac, Christophe Morgo est fier d’accueillir le premier Salon des agricultures méditerranéennes, vendredi 14 et samedi 15 juin. Midi Libre – Michael Esdourrubailh

Le 1er Salon des agricultures méditerranéennes se tiendra ces vendredi 14 et samedi 15 juin, à Villeveyrac. Le maire, Christophe Morgo, en précise les contours et rappelle les spécificités de sa commune.

Accueillir un salon de l’agriculture dans une commune de 4 000 habitants, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

De la fierté. Et un peu d’inquiétude. De la fierté car Villeveyrac est peut-être la commune la plus agricole du département de l’Hérault. Il y a une histoire. Après les différentes crises, les viticulteurs ont diversifié leur activité. Aujourd’hui, il y a la vigne, bien sûr, mais aussi le maraîchage, l’arboriculture, l’élevage et c'est ce qui fait le charme de la commune. On y recense tous les fruits et légumes qu’on trouve au niveau national : salades et pommes de terre en hiver, asperges, fraises, abricots, pêches depuis quelques semaines… Les agriculteurs vendent leurs produits soit sur le pas de la porte, soit sur les marchés. À Rodez, Michel Bras est le premier client et il achète ses fruits et ses asperges à un producteur de Villeveyrac. On les retrouve aussi à la Halle aux grains, le restaurant que le chef a ouvert à Paris.

La formule "Villeveyrac, grenier à blé du bassin de Thau", fleurit. Est-elle justifiée ?

Oui. On a la chance d’avoir de l’eau avec des galeries souterraines et des volumes d’eau importants. On a une retenue d’eau de 350 000 m3. Et, en complément, depuis maintenant deux ans, on a le réseau Aqua Domitia. Cela permet d’avoir 1 000 hectares irrigables sur la commune. Donc la formule est justifiée. En période estivale, le marché des producteurs du lundi, bien achalandé, propose des produits de très haute qualité.

À Villeveyrac, on a des atouts et, sans chauvinisme aucun, un environnement extraordinaire avec une des terres et une nature protégés au fil des ans.

Que répondez-vous à ceux qui disent que c’est moins sexy et prestigieux d’aller à Villeveyrac pour un Salon agricole qu’à Sète ou Marseillan ?

Le problème est qu’il n’y a pas d’agriculture à Sète et Marseillan. Il y a bien sûr la mer et l’ostréiculture mais pas la terre. À Villeveyrac, il y aura un contact direct avec les producteurs locaux de fruits, légumes, de viandes et de fromages. Et puis on a un environnement protégé de 3 700 hectares avec deux sites Natura 2 000 et des espèces animales et végétales que l’on trouve rarement ailleurs. On a des atouts et, sans chauvinisme aucun, un environnement extraordinaire avec une des terres et une nature protégés au fil des ans. Le visiteur pourra constater de lui-même dans quel environnement sont produits les fruits et les légumes.

Qu’espérez-vous de ce Salon des agricultures méditerranéennes ?

Qu’il y ait du monde, déjà. Que ça devienne une vitrine départementale et même régionale. Et que ça s’inscrive sur la durée. On pense souvent qu’un Salon des agricultures, c’est l’élevage. Mais ce n’est pas que ça : il y a les fruits et les légumes, mais aussi les conchyliculteurs et la pêche. C’est un tout qui met en valeur l’ensemble du territoire de Thau : la mer, l’étang et les terres.

Les Français ont soutenu le dernier mouvement des agriculteurs. Mais des incompréhensions demeurent entre le monde agricole et la population. Ce Salon est-il l’occasion de mieux se comprendre ?

Ici, on a moins ce problème car nos agriculteurs vendent directement leurs produits aux consommateurs. L’explication se fait en face-à-face. Comme les conchyliculteurs, qui peuvent expliquer dans leurs mas pourquoi l’étang de Thau était fermé et pourquoi il a rouvert. On ne peut ni tricher, ni mentir. Mais c’est l’objectif du Salon : que le visiteur vienne rencontrer l’agriculteur et puisse échanger avec lui. Ce qui est intéressant dans l’Hérault, c’est la diversité. C’est une fierté et un travail de longue haleine mené depuis des décennies. Le résultat est là, aujourd’hui : tout ce qui se fait de mieux se retrouve dans notre département. Et Villeveyrac en est une bonne illustration.

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