Que faire à Poussan ? Cinq idées de sorties dans ce village du bassin de Thau

Que faire à Poussan ? Cinq idées de sorties dans ce village du bassin de Thau

Le centre de Poussan est resserré autour de ses vieilles façades. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

Poussan s’est développé juste à côté de la Via Domitia, la grande voie romaine. Le village porte même une déclinaison de Porcius, le propriétaire d’un des grands domaines romains. Construit en circulade, Poussan offre de nombreuses belles façades dans son centre à la fraîcheur bienvenue.
 

1. L'un des plus précis cadran solaire de France

Que faire à Poussan ? Cinq idées de sorties dans ce village du bassin de Thau

Il se situe place de la mairie. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

Créé il y a une quinzaine d’années par le passionné (et passionnant) Rogert Tognetti, le cadran solaire horizontal de la place de la mairie vaut assurèment le détour. Non seulement en raison des diverses types et origines des pierres utilisées (la table est constituée de sidolite bleue, pierre semi-précieuse de Bolivie, la partie centrale est en ardoise des Pyrénées et le contour de l’ellipse en marbre de Carrare, les heures sont marquées sur de la pierre jaune de Jérusalem) mais aussi par la précision de ses mesures. Il est, en effet, précis à une minute et demi près. En fonction des périodes de l’année, l’usager, qui devient ainsi l’aiguille du cadran, se place à un endroit précis et peut ainsi voir l’heure. Une pierre, verticale elle, située devant le cadran donne toute la marche à suivre pour comprendre l’utilisation. Bref de l’astronomie par le biais ludique.

2. Les halles, témoin d'une certaine idée de l'architecture

Que faire à Poussan ? Cinq idées de sorties dans ce village du bassin de Thau

Elles ouvrent tous les mardis matins. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

Les structures en fer, dans la foulée de la construction de la tour Eiffel, étaient particulièrement à la mode à la fin du XIXe siècle. Ainsi en 1905, Poussan a emboîté le pas en demandant à l’architecte Jarre de copier les halles dites Baltard construites à Sète en 1889. Ce marché couvert sétois a disparu dans les années 70 pour devenir l’actuel bâtiment.La construction a été terminée en 1907. Côté architecture, on trouve une charpente en poutrelles de fer qui repose sur des piliers en fonte et qui supporte une couverture en zinc. Les parois ajourées reposent, elles, sur des murs de brique. Les halles ouvrent leurs portes tous les mardis matins.

3. La ville aux trois châteaux

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Le château de Montlaur est le plus ancien. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

C’est l’une des particularités de la commune. Poussan compte, en effet, pas moins de trois châteaux. Le plus ancien (notre photo), tout en haut du village, est celui de Montlaur. Ce bâtiment, construit sur un plan en U, date du XIIe siècle. Les tourelles d’angle ou poivrières semblent dater du XVIIe. Aujourd’hui, on trouve dans l’aile droite une salle voûtée que les sœurs St Charles ont réaménagé en chapelle au XIXe. Le deuxième, quelques rues plus bas, est le château Malbois dont la construction a débuté au XIVe siècle. A noter que la salle Vinas (XVe) présente un plafond en bois à caissons peints remarquablement bien conservés. Enfin sur l’extérieur de la ville, on peut également découvrir le château de la Garenne (fin du XIIe), sa façade présente un corps central encadré par deux massifs plus haut évoquant des tours.

4. Le presbytère du XIVe siècle et sa façade gothique

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Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

Inscrit à l’inventaire des bâtiments historique, le presbytère est un bâtiment de style gothique. Il a été construit entre 1333 et 1343. A l’origine, c’était un prieuré bénédictin, l’édifice a été reconstruit entre 1861 et 1863 avec les matériaux de démolition mais n’a pas été reconstruit à l’identique. Le rez-de-chaussée comprenait plusieurs pièces dont une cuisine ainsi qu’un jarrier, c’est-à-dire une resserre destinée à stocker les jarres d’huile ou de vin que les bénédictins recevaient en paiement de la dîme.

5. Quand des meules poussent dans la garrigue

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Les meules ont longtemps fait la réputation de Poussan. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC

C’était l’un des arguments de la cité poussannaise durant le moyen-âge et après. Grâce aux carrières des Onglous et de Valaury à proximité, le village était devenu le spécialiste de la fabrication de meules pour les moulins de la région. En 1864, on en vendait jusqu’à 60 km du village. En se promenant dans le secteur, une fois les fortes chaleurs passées, on peut encore en apercevoir des fragments parmi les taillis de chênes kermès dans les garrigues.
A noter que les alentours de Poussan présentent également de superbves exemplaires de capitelles, ces abris pour les berges, construits en pierres sèches.

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