“Regardez, jugez, prenez votre décision !”, clame l’ancien Premier ministre Edouard Philippe en visite dans le Gard

Edouard Philippe aux côtés d’Yvan Lachaud, Sophie Pellegrin-Ponsole et Christian Baume. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Avant de se rendre dans l’Hérault, le fondateur d’Horizons a apporté son soutien aux candidats aux législatives de son parti, mais aussi de Renaissance et du Modem.

"Regardez, jugez, prenez votre décision !" Dans les jardins du restaurant de Jérôme Nutile à Nîmes, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe se veut optimiste malgré le tumulte politique lié à la dissolution de l’Assemblée nationale : "Les principales qualités des gens qui sont autour de moi aujourd’hui, c’est leur enthousiasme. Il faut avoir un certain cran pour se présenter face aux électeurs alors même qu’on sait que ça va être difficile." Assis à sa table face aux journalistes, Yvan Lachaud, représentant Horizons dans le Gard, Sophie Pellegrin-Pensole et Christian Baume, candidats du parti Horizons sur les 2e et 3e circonscriptions du Gard, mais aussi Valérie Rouverand (Renaissance, 1re circonscription), Nadia El Okki (Renaissance, 4e circonscription) ou encore Aurélien Colson et Martine Bastide, issus du Modem, pour la 6e circonscription.

"Un autre choix possible"

Illustrant ce centre droit d’ouverture que s’attache à créer le maire du Havre. "Je veux dire aux Gardois qu’il y a un choix possible pour ceux qui ne veulent être pris dans la tenaille infernale de LFI et du RN", lâche Edouard Philippe. Pour convaincre et défendre, malgré tout, le bilan d’un gouvernement qu’il a mené de mai 2017 à juillet 2020, celui qui a créé son propre parti en 2021 a battu le pavé. Près d’une vingtaine de départements parcourus depuis le 10 juin, des milliers de kilomètres pour aller à la rencontre des électeurs. "J’ai vu beaucoup d’interrogations, de ressentiments, de colère aussi dans ce pays. Mais il ne faut pas s’y résoudre", argue-t-il, soulignant également des habitants capables de reconnaître l’accompagnement dont a fait preuve l’État pendant le Covid, les réussites en termes de baisse du chômage.

Si tout est loin d’être parfait, Edouard Philippe assume et avertit : "Je tiens à dire à tous ceux qui pensent qu’on peut régler tous les problèmes des Français en trois ans qu’ils se préparent des lendemains difficiles…" L’ancien Premier ministre, qu’Emmanuel Macron a prévenu de la dissolution "une demi-heure avant de l’annoncer" à la télévision française, fait appel à la raison des électeurs quand est évoquée la possibilité que le département du Gard bascule entièrement aux couleurs du RN le 7 juillet au soir : "Je ne lance pas d’anathèmes aux citoyens. Mais je veux leur dire qu’une bonne partie des propositions du Rassemblement national ne donnera pas les effets escomptés", pointant du doigt, ironique, "qu’il faut surtout arriver à suivre les propositions vu qu’elles changent d’une semaine à l’autre : rien que sur le sujet des retraites, Jordan Bardella avait annoncé vouloir revenir sur la réforme, puis finalement non…"

"Il ne faut pas juste dire aux gens ce qu’ils veulent entendre"

Taclant également le Nouveau Front populaire sur un possible retour en arrière de l’âge légal de départ en retraite : "L’Espagne, avec un gouvernement très à gauche, a augmenté l’âge de départ à la retraite à 67 ans. L’Italie, avec un gouvernement très à droite, a finalement maintenu l’âge à 67 ans. Et on voudrait nous faire croire, en France, que notre cas est différent ! Il est temps de ne pas juste dire aux gens ce qu’ils veulent entendre mais être réalistes : nous avons très peu de chances d’être prospères en travaillant moins."

Un discours rodé, un temps d’échanges avec chacun, des messages de soutien et des dizaines de photos plus tard, Edouard Philippe était déjà sur le départ, direction l’Hérault pour, encore et toujours, tenter de convaincre.

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