Richard Gasquet : “Il y avait beaucoup de monde ce soir, l’ambiance était énorme”, après son élimination à Roland-Garros contre Sinner

Gasquet est tombé sur bien plus fort que lui. MAXPPP – Thierry Larret

Loin d’être ridicule, Richard Gasquet s’est incliné en trois sets contre le N.2 mondial Jannik Sinner 6-4, 6-2, 6-4, lors du deuxième tour de Roland-Garros dans une très belle ambiance de night session, mercredi 29 mai.

Que ressentez-vous après cette défaite ?

Ça fait plaisir de jouer face au numéro 2 mondial. Après, t’es toujours forcément déçu, c’est clair qu’il était bien favori, il n’y avait pas de doute à ça. T’as toujours envie de gagner un set, de voir ce que tu peux faire, un peu mieux servir, faire un peu moins de fautes de temps en temps. Mais dans l’ensemble, c’est vrai qu’il était plus fort. Il fait quand même quelques beaux coups, il n’a pas fait un mauvais match. Il pose beaucoup de problèmes, il frappe fort des deux côtés, il est rapide. Il a très peu de points faibles dans son jeu.

On vous parle de votre fin mais vous essayez de prendre du plaisir encore ?

T’essayes, c’est clair que t’essayes de faire le maximum. Là, ça fait du bien d’avoir pu gagner un match au premier tour. En Grand Chelem, ça faisait cinq ou six de suite que je perdais au premier tour, c’était difficile. Donc, ça fait plaisir de gagner ce match-là, de pouvoir rejouer sur ce cours qui est exceptionnel. C’est beau, ça te donne toujours envie de continuer. Après, tu ne sais jamais exactement de quoi l’avenir est fait, mais c’est clair que quand tu fais des matches comme ça, qu’il y a du monde, c’est sûr que tu joues pour ce genre d’émotions.

Qu’est-ce qui est impressionnant chez Sinner ?

Il ne te laisse pas de temps, il joue très, très vite. Il a aussi fort un revers qu’un coup droit, ça c’est quand même assez rare. Normalement, même les meilleurs ont toujours une petite faiblesse d’un côté, mais lui, il n’en a absolument aucune. Il va vite, il s’en revient. C’est vrai qu’il est très impressionnant. C’est clair que c’est l’avenir du tennis à l’Europe.

Et en dehors du cours, il est comment ?

Il est très humble, très agréable. Depuis toujours, c’est un super mec, un bon ambassadeur du tennis. Il n’y a rien à dire par rapport à ça. C’est vraiment un très, très bon joueur et un mec très sympathique.

Est-ce que l’idée, au moment de quitter le cours, vous est venue de dire que c’est peut-être la dernière fois ?

L’idée, je n’en ai pas en fait. Je ne sais pas exactement ce qui peut arriver par la suite. Parfois, quand tu as eu pas mal de défaites au premier tour, tu te dis, est-ce que ça sert à quelque chose de continuer ? Après, quand tu gagnes un match là, forcément, ça te donne envie pour la suite. Je crois que c’est un peu pareil pour les autres joueurs qui ont un âge assez avancé comme le mien. On essaie toujours de repousser, de voir comment ça se passe. Parfois, c’est difficile, mais parfois aussi, tu te fais plaisir. Il y a un peu les deux.

Jouer en night session devant un public français, vous l’avez senti derrière vous ?

Oui, c’est magnifique. Il y avait beaucoup de monde ce soir, l’ambiance est énorme. Sur l’autre cours aussi, premier tour, c’est sûr qu’il y a des ambiances qui sont incroyables ici à Roland-Garros. Dès les premiers tours, c’est clair que c’est beau.