Salon de l’agriculture : l’Occitanie se manifeste lors de la visite mouvementée d’Emmanuel Macron

Salon de l'agriculture : l'Occitanie se manifeste lors de la visite mouvementée d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron entouré d’Irène Tolleret et du vigneron gardois Frédéric Cavagna. MAXPPP – Olivier CORSAN

Au cours de la  première journée très chahutée, le Président s’est entretenu avec des représentants régionaux. On fait le point. 

Frédéric Cavagna, viticulteur en coopérative à Tornac, dans le Gard, et secrétaire général de la FDSEA du Gard, a pu faire entendre les doléances des vignerons coopérateurs, en lançant une phrase qui a marqué la matinée : "Je n’arrive pas à payer la cantine de ma fille."

Après le débat, il explique : "J’ai voulu lui expliquer la réalité du terrain. Je ne suis pas le seul dans ce cas, la viticulture en Occitanie est en faillite. À titre personnel, je n’ai touché que 20 % de ma récolte 2022, toute ma récolte 2023 est en cave et je suis à quatre mois de rentrer ma récolte 2024. Avec quelle trésorerie je peux payer la cantine ?", lâche le vigneron, qui se pose la question d’arrêter le métier mais promet, avant, de se "battre jusqu’au bout".

L’élevage : la filière oubliée

L’eurodéputée Renaissance, et vigneronne dans l’Hérault, Irène Tolleret a également été invitée à participer au débat improvisé et a trouvé un Président "courageux, qui vous regarde dans les yeux. Qui a fait autant pour l’agriculture ?", demande-t-elle, filant la métaphore rugbystique pour que, "en pack, on parvienne à trouver du revenu permettant aux jeunes de s’installer et de rêver à un métier qu’ils aiment".

Puis lors de sa déambulation, Emmanuel Macron a pu faire une halte auprès de la filière roquefort et discuter avec des éleveurs de race Aubrac, Philippe Trigosse et Patrick Solignac, finalement très "fiers de pouvoir serrer la main du Président. En espérant que le message soit passé pour l’élevage, qui reste la filière oubliée", estiment-ils.

À ce titre, le président de l’OS Race aubrac, Yves Chassany, a proposé de rencontrer le Président dans les prochains jours, "pour parler plus sereinement. Nous avons des solutions à lui faire valoir, car les mesures annoncées ne nous concernent pas vraiment. Il faut prioriser, pour défendre nos territoires ruraux très fragiles."
 

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